La célèbre série américaine Dallas, diffusée en France dans les années 80, mettait en scène dans le ranch de Southfork les tribulations d’une riche famille texane de l’industrie pétrolière, les Ewing. Le fils aîné, J.R., un des personnages emblématiques de la série, était un redoutable homme d’affaires, manipulateur et sans scrupules, dont l’une des devises était que « l’argent peut tout acheter ». La réalité a, depuis, largement dépassé la fiction. On peut se demander si, d’ailleurs, Donald Trump ne se serait pas inspiré du personnage de J.R. pour bâtir son image. À y regarder de près, les deux hommes, sans foi ni loi, partagent de nombreux points communs, comme ceux du pouvoir, du sexe et de l’argent.
Alors que les cadavres palestiniens gisent encore sous les gravats en raison du génocide commis par Israël, le président Trump propose de transformer Gaza en « Côte d’Azur du Moyen-Orient » devant le Premier ministre Netanyahou, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, qui jubile, foulant ainsi au pied tout principe de morale, de justice ou de droit qui permettrait à cette humanité de vivre en état de quasi-paix. Outre les centaines de milliers de victimes palestiniennes pour qui Trump ne semble guère avoir de considération, celui-ci affiche une posture guerrière et suprématiste, cynique en l’état, considérant les Gazaouis comme des apatrides, tout en exigeant des pays voisins de les accueillir en échange de subsides. Un projet immobilier qui fera, bien entendu, le bonheur de son entourage familial, avide d’argent, et lui permettra d’accroitre son capital immobilier, entaché du sang des Palestiniens.
Donald Trump, ex-candidat de téléréalité, oublie-t-il qu’une chose ne se décrète pas pour qu’elle soit ? Que cela, seul le Créateur en a le pouvoir. Qu’il ne suffit pas, ainsi, entre deux parcours de golf, de brandir la menace d’une politique provocante, campé en chef de parade d’un Occident agonisant. Le président Trump assure, depuis sa tentative d’assassinat ratée, que Jésus le protège. Pas sûr. Le Christ aurait très certainement combattu l’iniquité et l’orgueil d’un homme, dont le dessein est d’arracher leur terre aux Palestiniens.
Brandir les cadavres de Gaza ne suffira pas. Et, même si les dirigeants arabo-musulmans, divisés, ont fait part de leur indignation suite au projet de Trump, ils ont dévoilé leur trahison et leur duplicité, en considérant les Gazaouis indignes de justice, dans la lignée du bloc occidental. Le véritable sursaut face à une autorité tyrannique viendra, pour l’instant, de la résistance palestinienne et « d’authentiques musulmans ». Une résistance qui considère que tous les martyrs ne sont pas morts en vain, celle d’une lutte d’Hommes vaillants, dont l’attachement à leur terre est mémoriel, et prêts à se sacrifier pour elle. Un jihad, prescrit en islam, en cas d’oppression claire et directe, celle du joug israélien, que les Palestiniens endurent dans la douleur depuis trop longtemps.