Enseignement en Belgique : des décrets sont votés, la religion mise carrément de côté

Après plusieurs années de débats, le décret statuant sur les titres et les fonctions d’enseignants a été adopté à l’unanimité en commission de l’éducation au Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles. Un décret qui favorise une plus grande transparence pour tous les enseignants sauf…  ceux du et de morale.index

Depuis des années, le sujet est au cœur des débats réunissant les représentants syndicaux et les représentants des différents réseaux d’. Les différentes fonctions dans l’ sont désormais détaillées et répertoriées selon les diplômes requis ou ceux qui s’en rapprochent. Cette évaluation devrait relever les zones d’ombre qui gravitent actuellement autour de la nomination d’enseignants à certaines fonctions. Ce décret met ainsi fin à un flou qui persistait dans tous les réseaux d’ et facilite le transfert d’un professeur d’un réseau à un autre. Le secrétaire général de la CSC , Eugène Ernst,  voit en ce décret une évolution très positive puisque le nouveau texte faciliterait l’engagement des enseignants.

Malaise autour des cours de religion

Mais ne crions pas victoire trop vite…  Les titres et fonctions relatives aux professeurs de religion et de morale ne sont pas concernés par ce décret. Le sujet étant sensible et complexe, la majorité n’a pas pu s’accorder sur la question, la laissant en suspens jusqu’à la prochaine législature. Quant à la nouvelle réforme, elle doit encore être votée en séance plénière et entrera en vigueur dès le 1er septembre 2016.

Il y a maintenant quelques semaines, Mgr Harpigny, évêque référendaire pour le cours de religion catholique dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, et Michel Desmedt s’étaient indignés de voir le décret « Titres »des cours de religion renvoyé vers les PO et les syndicats.  « Jusqu’à nouvel ordre, les enseignants des cours de religion sont des enseignants à part entière et il est totalement discriminatoire de leur refuser une mise à jour de la liste des titres et fonction accordée à tous leurs collègues des autres disciplines. Il s’agit d’une question d’égalité de traitement de tous les enseignants », avaient conclu les deux hommes.

Peu pressé de trancher

Rappelons que les inspecteurs diocésains chargés de veiller à la bonne organisation des cours de religion sont nommés par nos évêques mais doivent également être reconnus officiellement par Marie-Martine Schyns, la ministre de l’Enseignement obligatoire. Or celle-ci tarde à prendre ses responsabilités dans le cas des nominations, comme inspecteurs diocésains principaux, notamment celles de Thierry Barreau, inspecteur pour la province de Luxembourg et de Jean-Pierre Mahiat, inspecteur pour la province de Namur. Déterminés à se battre pour faire valoir leur statut et leurs droits, les deux promus et leurs remplaçants ont introduit une action en justice auprès du tribunal de première instance de Bruxelles. Les quatre inspecteurs devront toutefois prendre leur mal en patience puisque l’enquête ne sera pas examinée avant le 30 octobre prochain.

Plus d’infos à ce sujet sur le site du diocèse de Namur.

 

InfoCatho.be

 

F. Achouri

Sociologue.

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