Australie : une campagne de boycott contre des entreprises vendant des produits certifiés halal
Après l’annonce de la filiale en Australie de l’entreprise Cadbury de commercialiser des produits halal, des voix se sont élevées pour appeler au boycott de l’entreprise. D’autres entreprises alimentaires australiennes qui ont choisi de commercialiser des produits halal ont été également la cible de cette campagne.
A l’origine de cette campagne, nous retrouvons Mike Holt du parti politique One Nation. Cet homme politique dénonce l’ « islamisation » de l’Australie, et souhaite lutter contre la présence des produits halal dans les supermarchés. La campagne qu’il vient de lancer vise plusieurs entreprises d’aliments et Cadburry, entreprise de boissons et de confiseries est dans son collimateur.
L’entreprise ne se laisse pas pour autant intimider, et compte bien continuer de commercialiser des produits halal et ce malgré les menaces de boycott, et les agissements de certains militants anti-islam. L’opportunité de vendre des produits halal et de les exporter aux pays voisins à forte majorité musulmane est importante.
Cependant, une autre société, plus petite, « Fleurieu Milk » n’a pu tenir face aux pressions des islamophobes. La société australienne a annoncé qu’elle laisserait tomber la certification halal, passant alors à côté d’une manne financière non négligeable.
Afin de convaincre les consommateurs de participer à la campagne de boycott, Mike Holt et les initiateurs de la campagne affirment que le financement de ces certificats halal permettent de financer le terrorisme (sic). Interrogée sur ce point, Kirralie Smith, une militante tenant le site « Halal Choices » répertoriant les entreprises australiennes ayant pris des certificats halal, avoue qu’il n’y a pas de preuve mais qu’une enquête s’impose pour savoir où va l’argent.
Byron Bay Cookies, une autre entreprise alimentaire australienne, a annoncé tout comme Cadbury, qu’elle ne cèdera pas non plus aux pressions. L’entreprise se porte bien et cette certification halal est une belle opportunité. Finalement, cette campagne de boycott est peut être vouée à l’échec ? On peut également se demander s’il s’agit en réalité d’une campagne de désinformation en évoquant le soi disant financement du terrorisme.
Ajib.fr