Le secrétaire d’État américain John Kerry, en tournée en Asie, s’est rendu dimanche 16 octobre dans la mosquée Istiqlal au centre de la capitale indonésienne, à Jakarta. Accompagné du grand imam Kyai al-Hajj Ali Mustafa Yaqub, il a ôté ses chaussures à l’entrée de la salle de prière, la plus vaste d’Asie du sud-est, et a suivi l’imam parmi les immenses couloirs.
Évoquant « un endroit extraordinaire », le chef de la diplomatie américaine a déclaré à la presse : « c’est un privilège pour moi d’être ici et je suis très reconnaissant que le grand imam m’ait permis de venir ».
« Nous sommes tous liés à un Dieu et la foi dans Abraham nous relie (…) tous dans l’amour de notre prochain et pour honorer un même Dieu. Que la paix soit avec vous », a-t-il écrit dans le livre d’or de la mosquée.
L’INDONÉSIE COMME PASSERELLE
Cette visite souligne le souci de l’administration Obama de restaurer de bonnes relations entre les États-Unis et les musulmans, mises à mal par le précédent président américain George W. Bush dans les années 2000.
L’Indonésie est le pays ayant la plus large population musulmane au monde. À Washington, elle est souvent qualifiée de « passerelle » avec le monde musulman.
Le président américain Barack Obama, qui a passé une partie de son enfance à Jakarta, connaît bien ce pays et s’était aussi rendu dans cette mosquée lors d’une visite en 2010 (lire La Croix du 10 novembre 2010).
Il avait fallu 17 ans pour construire la mosquée Istiqlal, commandée en 1961 par le dirigeant de l’époque, Sukarno. Elle peut accueillir, pendant le Ramadan, jusqu’à 130 000 fidèles.
SE BATTRE ENSEMBLE
Dans le cadre de sa tournée en Asie, le secrétaire d’État a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle renforce son combat contre le changement climatique, estimant que la planète se dirige vers « un point de non-retour ».
Pour lui, les pays mais aussi les citoyens à travers le monde, doivent faire plus dès maintenant, car répondre à la menace du changement climatique demande une solution à l’échelle du monde.
Le département d’État souligne « les preuves scientifiques indéniables de ce défi croissant, qui pousse la planète vers un point de non-retour ». Plusieurs pays de la région Asie-Pacifique se trouvent avec des terres au ras des flots.
La Croix/AFP