JO de Paris 2024 : le non répété de la France au port du voile

 

Le port du voile est interdit pour les membres de la délégation française qui participeront aux JO de Paris en été 2024, quel que soit le sport. L’interdiction, posée le temps des compétitions, n’a rien de surprenant mais a été répétée par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dimanche 24 septembre sur France 3, en s’appuyant sur la décision du Conseil d’Etat confortant la position de la Fédération française de football (FFF) face aux Hijabeuses.

Le Comité international olympique (CIO) permet pourtant aux femmes de participer aux compétitions avec le voile. L’instance « est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel. Il s’appuie sur des dispositions de fédérations internationales qui ne sont pas toutes les mêmes en la matière. Il y aura une hétérogénéité entre les sports », indique-t-elle.

« Pour ce qui est de la position française sur le sujet, nous avons, à la faveur d’une décision récente du Conseil d’État, exprimé de manière très claire avec la Première ministre notre attachement à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport. Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public », a déclaré Amélie Oudéa-Castéra. Une vision « stricte »de la laïcité qui va continuer longtemps à générer des incompréhensions en France et dans le monde.

 

Saphirnews

Séisme au Maroc : l’appel à la prière de l’absent dans les mosquées de France

 

Maroc, Drapeau, De Campagne, NationalitéLe Maroc pleure ses morts après le terrible séisme survenu dans la nuit du vendredi 8 septembre dans la région de Marrakech. Plus de 2 100 morts ont été recensés dans les zones sinistrées mais le bilan est loin d’être définitif.

Face à ce drame, la solidarité s’organise tant au Maroc qu’à l’étranger. En France, pays qui accueille la plus importante diaspora marocaine (plus d’un million de personnes), les appels aux dons se multiplient afin de venir en aide aux victimes.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé, dimanche 10 septembre, les mosquées de France à organiser la prière de l’absent à l’issue de la prière hebdomadaire du vendredi 15 septembre.

« Convaincu de la force de la prière pour apaiser les cœurs et soulager les souffrances et les douleurs », il appelle aussi les lieux de culte musulmans à « ouvrir leurs portes aux familles et proches des victimes pour les soutenir, les accompagner et leur permettre de prier et de se recueillir ».

Plusieurs mosquées ont d’elles-mêmes pris les devants comme celle de Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, ou encore celle de Cayenne, dans la Guyane française, qui ont annoncé l’organisation d’une prière de l’absent pour ce dimanche. Bien d’autres ont aussi pris l’initiative de collecter les dons en soutien aux victimes. Une forte mobilisation est attendue, de celle qui devrait rappeler l’immense élan de solidarité observée après les tremblements de terre en Turquie et en Syrie en février dernier.

 

Saphirnews

La politique de l’immonde

Après un été annoncé caniculaire malgré une pluie qui s’est invitée dans de nombreuses régions, la rentrée sociale des Français risque, elle, d’être brûlante. Les esprits déjà chauds le seront davantage après la récente série d’annonces de hausses de prix et de taxes diverses par le gouvernement Borne, dont le budget à l’Assemblée sera très certainement adopté, à défaut d’être voté, grâce au 49.3. Un gouvernement qui, pour la première fois, porte bien son nom au vu de son incapacité à cerner les véritables problèmes des Français. La surchauffe est déjà dans les esprits contre un gouvernement jugé incompétent par une majorité de Français avec, en arrière-plan, un président Macron très impopulaire. Impopularité légitime d’un État qui œuvre ces cinq dernières années à accentuer la paupérisation des Français pendant qu’une hyperclasse continue de s’enrichir. Est-il utile de rappeler qu’en deux ans de Covid, les milliardaires ont doublé leur fortune pendant que les TPE-PME, premières pourvoyeuses d’emplois, ferment en cascade en France.

 Alors que les stigmates des émeutes de juin dernier sont encore présents dans certaines villes, la colère de nombreux citoyens à bout risque bien de les raviver. Les classes moyennes, jusque-là relativement épargnées par la crise, sont happées par l’inflation ou plutôt l’hyperinflation, vu la hausse exponentielle des prix des produits du quotidien ces derniers mois. Dans les médias, il n’est désormais plus question de consommation mais de déconsommation afin de mieux préparer les Français à se restreindre à l’avenir.  Nous vivrons plus pauvres au prétexte fallacieux d’une nature moins généreuse. C’est ainsi que des thématiques alarmantes autour de la météo sont insidieusement assénées à la télévision sur une activité humaine qui serait responsable du désordre climatique. L’ère de l’abondance laissera place à l’ère de la restriction. Mais pas pour tout le monde. Là encore, comme pour le Covid, l’abondance ne profitera qu’à l’hyperclasse, une minorité qui regardera d’en haut le peuple souffrir.

 En cette rentrée, alors que les Français triment en silence, la classe politico-médiatique n’a pourtant rien trouvé de mieux que de nous occuper avec un narratif déconcertant, celui de l’abaya, robe longue présentée à tort comme un apparat religieux. L’abaya, vêtement ample, est avant tout portée lors de la prière, mais pas nécessairement, au même titre que le qamis pour les hommes. Elle ne répond à aucune prescription religieuse comme pourrait l’être le voile. Dans ce cas précis, c’est avant tout une mode vestimentaire davantage qu’une tenue religieuse. Un vêtement porté par des jeunes filles souvent ignorantes des préceptes de l’islam, un épiphénomène relevant d’une mode lancée ces dernières années par des jeunes Africaines d’origine subsaharienne, suivi par les Maghrébines, où l’islamisation des apparences est la norme et où le caractère religieux reste relégué au second plan. Des gamines pour beaucoup mal à l’aise avec leur corps, qui imitent les tenues vestimentaires des femmes du Golfe qu’elles suivent sur TikTok ou Instagram. Des jeunes filles qui envisagent aussi le mariage, persuadées que la pudeur est dans l’apparence, et convaincues de trouver un époux sérieux sur le même registre. Baignées dans l’islam de marché, ces jeunes femmes, qui s’affichent en permanence sur les réseaux sociaux, n’ont pour la plupart jamais lu le Coran. À l’instar du burkini, plus les médias parleront de ce phénomène, plus il s’accentuera.

Là encore, la rhétorique autour d’un sujet maladroitement rattaché à l’islam n’a d’autre but que de détourner l’attention des Français en agitant le fléau de la division, car il est surtout question ici de dégrader encore plus l’image de cette religion tout en semant la discorde. Cette histoire de chiffon fait bien entendu la part belle aux Frères musulmans qui depuis des années oeuvrent pour islamiser la société française par le bas, en se focalisant sur le corps de la femme. Il est urgent que les musulmans eux-mêmes mais aussi leurs instances représentatives, fassent leur autocritique et soient force de proposition pour restaurer les vraies valeurs de l’islam.

Même si la recette autour du facteur identitaire fonctionne depuis des décennies avec en arrière-plan les questions autour de l’immigration, elle semble éculée. L’immonde est déjà là avec sa Bête de l’évènement. Et, pendant que le pays traverse une crise de valeurs sans précédent, les projecteurs sont braqués sur des gamines vêtues de robes longues. Triste époque.

Fatima Achouri

Le Danemark prêt à interdire les autodafés du Coran

 
Coran, Alkoran, Livre, Saint, IslamBrûler des exemplaires du Coran est un « acte fondamentalement méprisant et antipathique » devrait bientôt être interdit au Danemark. Après des autodafés du livre sacré des musulmans qui ont enflammé le monde musulman, le gouvernement a présenté à la presse, vendredi 25 août, un projet de loi visant à interdire « le traitement inapproprié d’objets ayant une signification religieuse importante pour une communauté religieuse », selon les mots du ministre de la justice, Peter Hummelgaard.

La proposition de loi, qui s’appliquera pour toute atteinte matériel contre un livre sacré pour des croyants (Bible et Torah compris), sera présentée au Parlement danois le 1er septembre. Elle est portée après que plusieurs autodafes au Danemark et en Suède ont provoqué des manifestations de colère parmi les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Des actions qui nuisent « aux intérêts danois », admet le ministre de la Justice. Le texte doit d’ailleurs être inclus au chapitre 12 du Code pénal danois traitant de la sécurité nationale.

Peter Hummelgaard assure que le droit à « l’expression verbale ou écrite » de ces gestes comme les caricatures sera toujours préservée. Tout en revendiquant le fort attachement du gouvernement à la liberté d’expression, « nous ne pouvons pas continuer à rester les bras croisés alors que quelques individus font tout ce qu’ils peuvent pour provoquer des réactions violentes ».

Les personnes qui organiseront des autodafés s’exposeront à une amende ou à une peine allant jusqu’à deux ans de prison.

 

Saphirnews

Civitas, un mouvement catholique intégriste menacé de dissolution

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé son intention de dissoudre l’organisation née en 1999, à la suite de «propos ignominieux» sur les juifs, tenus lors des universités d’été du mouvement.

Censure, Blocage, Censurer, Censuré«Vous avez eu un événement en septembre 1791, la naturalisation des juifs (…) Avant 1789, un juif, un musulman, un bouddhiste ne pouvaient pas devenir Français. Pourquoi? Parce que c’étaient des hérétiques (…) La naturalisation de juifs en 1791 ouvre la porte à l’immigration (…) Il faudrait peut-être retrouver la situation d’avant 1789!». Ces dires de Pierre Hillard, essayiste controversé, tenus lors des universités d’été de l’institut Civitas, sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase de Gérald Darmanin.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé ce lundi soir, dans une publication sur le réseau social X (ex-twitter), la saisie du procureur de la République et l’instruction de la dissolution de Civitas, pour ces «propos ignominieux». Il faut dire que le mouvement, d’abord constitué en tant qu’association en 1999, puis transformé en parti politique en 2016, est régulièrement au centre des polémiques.

Opposants aux concerts dans les églises

Les dernières d’entre elles datent d’il y a quelques mois. Les militants de l’organisation avaient milité contre la tenue de concerts dans des églises, dont celui de l’organiste Kali Malone en mai à Carnac (Morbihan) et du chanteur Bilal Hassani à Metz en avril. Les deux spectacles avaient été annulés. «Face au risque de violence de la part des intégristes, le maire de la commune de Carnac a décidé d’annuler le concert», avait d’ailleurs réagi la production du concert de Kali Malone dans un communiqué.

En février, le président de Civitas, Alain Escada, avait prononcé un discours à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), où un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile était annoncé. La mobilisation de ses militants avait conduit le maire de la commune, Yannick Morez, à démissionner et à quitter la ville, dénonçant le manque de soutien de l’État après avoir été la cible de menaces. Ses deux véhicules avaient d’ailleurs été brûlés.

Anti-mariage pour tous

La multiplication de ce type de controverses a mis au jour le mouvement, qui a longtemps été méconnu au-delà des cercles catholiques. Il faut dire que Civitas, à l’époque, se concentrait exclusivement sur la défense de l’Église et de son image. Comme en 2011, où le mouvement défilait contre la photographie Piss Christ de l’artiste américain Andres Serrano, qui disait avoir réalisé son œuvre en immergeant un crucifix en plastique dans un verre d’urine et de sang.

C’est surtout entre 2012 et 2013 qu’il se fait connaître du grand public en se mobilisant contre le mariage pour tous. «Notre objectif, c’est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l’enfant», avait déclaré Alain Escada, responsable de Civitas, lors d’une marche. «Le mariage homosexuel, c’est la boîte de Pandore qui va permettre que d’autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux.» L’année suivante, le 26 janvier 2014, Civitas faisait partie des collectifs anti-François Hollande défilant lors du «Jour de colère», qui s’est transformé en affrontements avec les forces de l’ordre. Aux côtés de Civitas, des partisans d’Alain Soral, condamné pour antisémitisme, ou de l’humoriste Dieudonné.

En 2016, Alain Escada refait surface en co-fondant la «Coalition pour la vie et la famille», une association qui veut fédérer d’autres pays européens contre, notamment, la théorie du genre, la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui et le transhumanisme.

«Discours anti-maçonnique et complotiste»

Année après année, Civitas se radicalise, en devenant un parti politique pour les élections législatives de 2017 – durant lesquelles il obtiendra très peu de voix – , puis en assumant sa «guerre contre la séparation des cultes et de l’État et le mondialisme», d’après Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la fondation Jean Jaurès, interrogé par BFMTV. Ce qui est au commencement une «organisation catholique intégriste» devient une «mouvance agrégeant à elle un discours complotiste et antimaçonnique», indique au Figaro le spécialiste du complotisme Tristan Mendès-France. Civitas a d’abord «bénéficié du moment Covid pour augmenter sa visibilité, en se rapprochant de figures covido-sceptiques comme Alexandra Henrion-Claude», mise à l’honneur en 2021 dans la revue trimestrielle de Civitas.

Les membres de Civitas, galvanisés par ce magazine qui dénonce une «plandémie satanique», selon La Croix , manifestent alors devant des vaccinodromes pour lutter contre les mesures sanitaires, comme à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), le 2 mai 2021. Lors de son université d’été la même année, Civitas avait pour mot d’ordre de «démasquer» la «tyrannie mondialiste», symbolisée par la «dictature sanitaire» et Alain Escada prônait, pour ce faire, la «désobéissance civile massive», d’après Charlie Hebdo . Dans des tracts distribués en Belgique, d’où est originaire Alain Escada, Civitas affirmait que les vaccins étaient en fait des injections géniques, rappelle dans un billet l’Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes (Unadfi). Puis, dans une longue vidéo datant de l’année dernière, le même Pierre Hillard, aujourd’hui à l’origine de la saillie de Gérald Darmanin, dénonçait lors d’une conférence le «nouvel ordre mondial», le QR Code, les médias traditionnels…

Dans la continuité, la revue du groupe de juin 2022 titrait sa une sur la «franc-maçonnerie, cette nuisance occulte». L’éditorial du journal, écrit par Alain Escada, «rappelle que la franc-maçonnerie est une ennemie viscérale de l’Église catholique et qu’elle poursuit inlassablement et méthodiquement son projet de détruire l’ordre chrétien en organisant le démantèlement des familles et des nations», peut-on lire.

Au regard de ces multiples controverses, Tristan Mendès France estime «tardive» cette «focalisation» sur Civitas. «La justice aurait dû s’emparer plus tôt des différents dérapages qui ont essaimé le parcours de cette organisation, qui ne cesse de grandir depuis vingt ans», continue-t-il, espérant que le ministère de l’Intérieur puisse «constituer un dossier suffisamment solide pour dissoudre Civitas». Si Gérald Darmanin y arrive, Civitas rejoindra la longue liste des groupuscules visés par une procédure de dissolution ces dernières années, à l’instar du Collectif contre l’islamophobie en France, Baraka City, Zouaves Paris, Génération Identitaire ou le Bloc Lorrain. Sollicité par l’AFP sur cette procédure de dissolution, le président de Civitas, Alain Escada, n’avait pas donné de réponse lundi soir.

Le Figaro

Une délégation palestinienne bientôt à Riyad pour discuter des conditions de normalisation avec Israël

 

Limites, De Campagne, DrapeauIsraël, Drapeau, Drapeau NationalUne délégation de hauts responsables palestiniens va se rendre en Arabie Saoudite dans les prochaines semaines afin de discuter des conditions que Riyad pourrait poser à Israël pour un éventuel accord de normalisation des relations, a révélé dimanche Channel 13, citant des responsables israéliens. La chaîne avance que ce développement signale un changement tactique de la part de l’Autorité palestinienne, qui semble opter dorénavant pour une implication active dans le processus de normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite plutôt que pour un boycott, comme ce fut le cas précédemment.

La chaîne a également indiqué que les responsables israéliens, qui espéraient auparavant sceller un accord avec l’Arabie saoudite sans avoir à faire de concessions majeures aux Palestiniens, commencent à réaliser que cette perspective est de moins en moins probable, étant donné les pressions exercées tant par les États-Unis que par l’Arabie saoudite sur cette question.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a par ailleurs suggéré qu’il était ouvert à des concessions aux Palestiniens si cela pouvait faciliter un accord de normalisation, bien qu’il ait affirmé que la question palestinienne était surtout un point de passage obligé dans les discussions, la comparant à « une case à cocher ».

Des responsables américains ont également informé la semaine dernière le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, que des concessions significatives aux Palestiniens seraient nécessaires pour progresser vers un tel accord, selon le site d’information Axios.

i24News

Laïcité : face aux abayas et qamis à l’école, le ministre de l’Education nationale prône la fermeté

 

Hijab, Jilbab, Femmes, Islam, MusulmanA l’approche de la rentrée scolaire, une note des services de l’Etat dont l’AFP a obtenu copie souligne une explosion des atteintes à la laïcité à l’école. Ces dernières ont augmenté de 120 % entre l’année scolaire 2021/2022 et 2022/2023. Le port de signes et de tenues représentent la majorité des atteintes, avec une augmentation des signalements de plus de 150 % sur un an.

« Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements, a déclaré, jeudi 23 août, le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, face aux recteurs d’académie. La fermeté de la réponse de l’école est mise à l’épreuve par ces nouveaux phénomènes, face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation. Nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc. »

Le successeur de Pap Ndiaye leur fera « part de façon formelle et dans les tous prochains jours de la conduite à tenir pour la rentrée en la matière ».

« Renforcer la mixité socio-culturelle dans tous les établissements »

Pour expliquer cette hausse selon Europe 1, le ministère de l’Éducation nationale met en avant trois facteurs principaux : « une évolution significative au sein de la jeunesse de la place accordée à la religion », une « vision à l’anglo-saxonne de la laïcité » et « des pressions familiales et communautaires ».

Pour Nicolas Cadène, membre de l’association Vigie de la laïcité, « il y a un phénomène de mimétisme (des élèves) et une volonté parfois de déranger et de provoquer l’autorité dans une période adolescente, où ce sujet est systématiquement mis en avant ». Ce phénomène est « couplé néanmoins parfois à un repli identitaire réel » que cet expert de la laïcité explique sur X notamment par « un débat public sur l’identité parfois contre-productif lorsqu’il empêche le sentiment d’appartenance à la nation ».

« Il est constaté que pour prévenir ces atteintes, il faut renforcer la mixité socio-culturelle dans tous les établissements. De fait, partout où celle-ci est devenue effective, les atteintes ont considérablement baissé », a-t-il signalé.

Pour le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’abaya est « présenté à tort par certains comme un signe religieux musulman ». L’instance a néanmoins appelé, en juin, les réfractaires au cadre laïc de la République « à ne pas donner une raison de plus pour stigmatiser l’islam et les musulmans ».

Saphirnews

Autodafé du Coran : la rupture des relations diplomatiques entre la Suède et l’Irak consommée

Coran, Musulman, Islam, Religion, ArabeL’ambassade de Suède en Irak a été incendiée, tôt dans la matinée du jeudi 20 juillet, lors d’une manifestation organisée par des partisans du leader religieux chiite Moqtada Sadr. Le personnel de l’ambassade est « en sécurité » a indiqué à l’AFP le ministère suédois des Affaires étrangères à Stockholm.

L’incendie de la représentation diplomatique suédoise à Bagdad a eu lieu après que la police suédoise a autorisé un rassemblement ce jeudi à Stockholm. L’organisateur, un Irakien réfugié en Suède, a confirmé sur sa page Facebook qu’il prévoyait de brûler un exemplaire du Coran ainsi que le drapeau irakien devant l’ambassade d’Irak. Il a finalement piétiné une copie du livre sacré sans le brûler.

La police a fait savoir que l’autorisation n’a pas été octroyée pour une demande officielle de brûler des textes religieux, mais pour un rassemblement public au regard du droit de la liberté de réunion, garanti par la Constitution. Cela ne revient pas à approuver ce qui s’y passe, a souligné un porte-parole. Mais cette position reste incomprise dans le monde musulman.

« Le gouvernement irakien a chargé les services de sécurité compétents de mener une enquête urgente et de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre au jour les circonstances de l’incident et en identifier les auteurs pour leur faire rendre des comptes conformément à la loi », a fait savoir le ministère irakien des Affaires étrangères, qui a vivement condamné l’incendie.

Toutefois, le gouvernement irakien a décidé, plus tard dans la journée, de rompre ses relations diplomatiques avec la Suède pour protester contre l’autorisation de l’autodafé. Il a rappelé son chargé d’affaires à Stockholm et a ordonné l’expulsion de l’ambassadrice suedoise. Il a aussi annoncé la suspension de la licence de l’entreprise suédoise de télécommunications Ericsson sur le sol irakien.

Les tensions couvaient déjà depuis plusieurs semaines entre les deux pays. Un autodafé avait été organisé fin juin par un réfugié irakien pendant l’Aïd al-Adha, ce qui avait provoqué de nombreuses réactions hostiles dans le monde musulman. L’action avait alors été condamnée par le gouvernement suédois.

 

Saphirnews

Arabie Saoudite. Des centaines de milliers de pèlerins présents au premier jour du hajj à La Mecque

Après trois ans de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, plus de deux millions de musulmans ont entamé ce dimanche le hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, à La Mecque en Arabie saoudite.

 

Kaaba, Mecque, Islam, Hajj, Boîte, KaabaPlus de deux millions de musulmans ont entamé, ce dimanche 25 juin 2023, le pèlerinage annuel à la Mecque en Arabie saoudite, le premier avec autant de fidèles venus de 160 pays dans le royaume depuis la crise sanitaire liée au Covid-19. Un responsable saoudien a déclaré s’attendre à un record d’affluence. « Cette année, nous assisterons au plus grand pèlerinage de l’histoire », si les choses se déroulent comme prévu.

Une chaleur écrasante

Un des cinq piliers de l’islam, le hajj, doit être accompli au moins une fois dans la vie d’un musulman pratiquant qui en a les moyens. Il consiste en une série de rites religieux accomplis pendant plusieurs jours dans la ville sainte et ses environs.

Dimanche soir, les pèlerins doivent se rendre à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, où ils passeront la nuit, avant le rite principal au Mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon

Plus de deux millions de pèlerins

Le hajj, qui coûte au moins 5 000 dollars par personne, est une importante source de revenus pour le premier exportateur mondial de pétrole, qui tente de diversifier son économie.

Avant la pandémie du Covid-19, il rapportait plusieurs milliards de dollars par an. Les autorités espèrent cette année se rapprocher du seuil des 2,5 millions de pèlerins atteint en 2019, après avoir accueilli 926 000 visiteurs en 2022. En 2020 et 2021, au plus fort de la crise sanitaire, seules quelques milliers de personnes avaient été admises.

Le hajj est aussi l’occasion, pour les autorités, de montrer des évolutions sociales dans le royaume ultraconservateur, face aux accusations de violations des droits humains. En 2021, les femmes ont été autorisées à faire le pèlerinage sans être accompagnées d’un tuteur masculin.

 

Ouest France

À Paris, MBS fait la promotion de Riyad pour l’exposition universelle de 2030

C’est un des principaux objectifs de la visite du prince héritier saoudien en France : promouvoir la ville de Riyad, en lice pour accueillir l’événement mondial. Afin de convaincre les pays membres du comité d’organisation, il met les petits plats dans les grands.

 

Limites, De Campagne, Drapeau“Lumières saoudiennes à Paris, 179 pays fêtent l’accueil de l’Expo 2030 par le royaume”, titre le quotidien saoudien Al-Madina ce lundi 19 juin, au sixième jour de la visite du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), en France.

C’est pourtant en novembre que sera attribuée l’organisation de l’édition 2030 de cet événement, qui se tient tous les cinq ans. La capitale saoudienne, Riyad, est en lice, ainsi que trois autres villes : Rome, en Italie, Odessa, en Ukraine, et Busan, en Corée du Sud. Riyad présente son projet à Paris, à la veille d’une assemblée du comité organisateur de 179 États membres, qui se tient les 20 et 21 juin dans la capitale française.

Promouvoir cette candidature est un des principaux objectifs de la visite de MBS à Paris. Le journal vante un projet “historique avec les plus hauts niveaux d’innovation”.

Avec la Coupe du monde de football 2030, pour laquelle l’Arabie saoudite est également candidate, cet événement s’inscrirait opportunément dans ce que le journal appelle “l’ingénierie de la patrie selon la Vision 2030”, le grand projet de transformation économique et sociale annoncé en grande pompe en 2016 par MBS. “Un jeune homme exceptionnel et ambitieux qui [comprend] tout ce qui se passe”, selon le commentaire du même quotidien.

 

Courrier International