Contenus haineux : Facebook collaborera avec la justice française

Le réseau social s’est engagé à communiquer les adresses IP demandées par la justice quand elles sont liées à des contenus haineux. Une exception française.

Outre cette proposition de loi, la ministre de la Justice française Nicole Belloubet a annoncé sa volonté d’améliorer l’efficacité de la justice pénale face aux propagateurs de haine en ligne. La ministre a indiqué récemment vouloir lancer « une réflexion approfondie sur la liberté d’expression sur les réseaux sociaux », constituer un groupe d’experts sur le sujet et est prête à « saisir pour avis » la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Elle envisage aussi de sortir l’injure raciale du texte qui régit la liberté de la presse, une proposition qui inquiète grandement les défenseurs des libertés civiles.

Action internationale

Les appels à une meilleure régulation d’internet ne se limitent pas à Facebook et à la France. La Nouvelle-Zélande et 25 pays et géants d’internet ont lancé à la mi-mai à Paris un appel de Christchurch, contre les contenus en ligne « terroristes et extrémistes violents ». Leur objectif est d’éviter que ne circulent des images ou des messages « terroristes » en ligne comme celles du massacre de 51 musulmans à Christchurch le 15 mars, diffusé en direct sur Facebook Live pendant 17 minutes par le tueur, un suprémaciste australien.

Dans l’appel, les entreprises s’engagent notamment à prendre des mesures immédiates concernant ces vidéos qui, à peine retirées sont souvent republiées. Elles évoquent la mise en place de mécanismes de signalement adaptés et d’algorithmes pour détourner les utilisateurs ainsi que la fermeture de comptes.

 

Le Point

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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