Les Français croient de moins en moins en Dieu au fil des années, selon un sondage

A la question « Vous, personnellement croyez-vous en Dieu? », 51 % des sondés répondent « non », contre 44% en 2011 et 2004.

Astro, Théologie, ChristianismeUn peu plus de la moitié (51%) des Français ne croit pas en Dieu, et l’épidémie de Covid-19 a eu peu d’effet sur la pratique religieuse, selon un sondage Ifop pour l’Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir) publié jeudi 23 septembre.

A la question « Vous, personnellement croyez-vous en Dieu? », 51 % des sondés répondent « non » (contre 44% en 2011 et 2004). Les Français étaient 66% à croire en Dieu en 1947, selon un sondage Ifop de l’époque. Dans le détail, les plus croyants sont chez les 65 ans et plus (58%) puis chez les 18-34 ans (48%).

L’épidémie de Covid-19 les a-t-elle rapprochés d’une pratique religieuse  ? « Non », disent les interviewés, à 91%. Seuls 9% répondent par l’affirmative.

Sondés sur l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019, 79% répondent que cet événement n’a pas réveillé en eux de « sentiment religieux » ni de « fibre spirituelle ». Mais 21% ressentent le contraire.

« Toutes les religions se valent »

Autre enseignement: les Français parlent de moins en moins de religion en famille: ils sont 38%, contre 58% en novembre 2009. Et seuls 29% en parlent avec leurs amis (49% en 2009).

L’étude s’intéresse aussi à leur avis sur le pape François ; 41 % pensent qu’il défend « plutôt bien » les valeurs du catholicisme, 44 % qu’il les défend « ni bien ni mal » et 15% « plutôt mal ».

Par ailleurs, 68% des Français pensent que les religions « peuvent contribuer à transmettre aux jeunes des repères et des valeurs positives: respect de l’autre, tolérance, générosité, responsabilité ». Ils étaient 77% à le penser en 2009.

Pour 54% des personnes interrogées, « toutes les religions se valent » (62% en 2007). Pour 47% des Français, « le message et les valeurs du christianisme sont toujours d’actualité ». Et pour 47%, « les religions peuvent contribuer positivement aux grands débats de société: bioéthique, moralisation de l’économie, famille » (contre 51% en 2009).

L’enquête a été menée du 24 au 25 août auprès d’un échantillon de 1.028 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus par questionnaire auto-administré en ligne, selon la méthode des quotas.

 

Nice-matin

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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