Après l’appel d’Olivier Faure à pavoiser les mairies françaises d’un drapeau palestinien le 22 septembre prochain, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a réclamé aux préfets de s’y opposer.
Bruno Retailleau ne veut pas de drapeaux palestiniens sur le fronton des mairies en France. Le ministre démissionnaire de l’Intérieur a émis un télégramme ce vendredi 19 septembre aux préfets alors qu’Olivier Faure a appelé à leur pavoisement le 22 septembre prochain, date attendue de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France.
« Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements », indique la place Beauvau, demandant aux préfets « de déférer à la juridiction administrative » la décision des maires qui décideraient de pavoiser aux couleurs palestiniennes leur hôtel de ville.
Cette annonce prend place dans un contexte de polémique gonflée sur les réseaux sociaux et entre personnalités politiques, dont Jérôme Guedj, qui avait accusé Olivier Faure d’avoir « créé un puissant malaise par-delà les frontières de la communauté juive ».
Deux années d’imbroglio
Durant les deux dernières années, plusieurs maires ont décidé d’afficher sur le fronton de leur mairie un drapeau, tantôt celui de l’Ukraine, de la Palestine ou d’Israël. Pour le drapeau palestinien, les préfectures de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine avaient dans de brefs délais demandés aux mairies de Saint-Denis et de Gennevilliers le retrait immédiat du drapeau palestinien, malgré le flou juridique qui perdure sur la question.