En France, des milliers de personnes manifestent pour Gaza et demandent des sanctions contre Israël

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 4 octobre à Paris, Toulouse et Rennes, pour soutenir la flottille d’aide à Gaza interceptée par les forces israéliennes, et demander à Emmanuel Macron des « sanctions » contre Israël afin de lever le blocus imposé au territoire palestinien. Dans la capitale, les manifestants – 10 000 selon les organisateurs, 5 000 selon la préfecture de police de Paris (PP) – ont défilé dans le calme sous une forêt de drapeaux palestiniens, à l’appel de plusieurs organisations (LFI, Urgence Palestine, CGT, FSU, NPA…), aux cris de « Vive la flottille ! », « Gaza, Paris est avec toi ! », « Cessez-le-feu immédiat ! », a constaté une journaliste de l’AFP.

Une détermination sans faille

« Nous n’arrêterons jamais ! Cette flottille-là n’est pas allée jusqu’à Gaza, mais nous en enverrons une autre, puis encore une autre, jusqu’à ce que la Palestine et Gaza soient libres », a lancé à la foule Hélène Coron, porte-parole de la délégation française de la flottille Global Sumud, interceptée jeudi alors qu’elle s’approchait des côtes de la bande de Gaza. Des centaines de militants à bord des navires ont été interceptés par les forces israéliennes, dont une trentaine de ressortissants français. Parmi eux, Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, « détenu dans le désert du Néguev dans des conditions difficiles, à dix par cellule, mais acceptables », a indiqué Patricia Grillo, conseillère confédérale en charge du Moyen-Orient à la CGT.

Un appel pressant au gouvernement français

« Les membres de la flottille sont héroïques, et Emmanuel Macron est lâche », a dénoncé Dominique Béraud, 76 ans. « Notre gouvernement doit prendre des mesures drastiques contre Israël, comme l’a fait la Colombie » dont le président Gustavo Petro a expulsé la délégation diplomatique israélienne, a expliqué Hélène Coron. « La reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron, c’est symbolique. Maintenant ça doit être actif », demande Isabeau Shahzada, 53 ans, défilant derrière un camion appelant au boycott des produits israéliens.

La colère face à l’immobilisme international

Marie-Laure Fischer et sa fille Maeva sont elles venues de Suisse, pour montrer leur « colère face à une situation qui ne bouge pas ». L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a pris la parole au mégaphone pour fustiger le plan de Donald Trump pour Gaza, taillé selon lui « pour sauver la peau du gouvernement israélien ».

Rennes et Toulouse : la mobilisation se poursuit en région

« Malgré le plan de Donald Trump et le Hamas prêt à négocier, l’armée israélienne continue à bombarder les civils à Gaza », regrette Marine, 65 ans, venue participer au rassemblement hebdomadaire à Rennes qui a réuni environ 300 personnes. Plusieurs centaines de personnes ont aussi défilé à Toulouse. « C’est insupportable d’assister à ça, tout est insupportable, les images, tout, mais on n’a pas de marge de manœuvre, rien d’autre à faire que d’être là », affirme Alba, 37 ans. Jeudi soir, une première manifestation non autorisée de soutien à la Palestine dans la Ville rose avait été rapidement dispersée par les forces de l’ordre, syndicats et Ligue des droits de l’Homme dénonçant un usage abusif de la force.

Sud Ouest

F. Achouri

Sociologue et consultante en développement des ressources humaines.

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