Un groupe inspiré d’el-Qaëda basé en Egypte, dans le Sinaï, a menacé jeudi d’attaquer tous ceux, y compris les ouvriers, qu’ils accusent de participer à la construction d’un mur de sécurité dans une ville de cette péninsule.
L’organisation, Ansar Beit al-Maqdess (Partisans de Jérusalem), a revendiqué la plupart des attaques les plus sanglantes depuis que l’armée a renversé en juillet Mohamed Morsi, affirmant vouloir venger les centaines de personnes tuées depuis que les partisans du président islamiste déchu sont la cible de répressions.
Dans un communiqué diffusé sur des forums jihadistes, le groupe a accusé les autorités de faire bâtir un mur autour de la ville d’Al-Arich, dans le nord du Sinaï, pour « l’isoler des autres villes et villages de la province », menaçant de s’en prendre à tous ceux qui sont impliqués dans ce projet
« Nous mettons en garde les entrepreneurs, les investisseurs, les propriétaires de sociétés, les ouvriers, ceux qui supervisent les travaux de construction de ce mur, les propriétaires de camions transportant des matériaux de construction : nous ne négligerons pas de vous prendre pour cible et nous ne ménagerons pas nos efforts (…) pour vous empêcher » d’ériger cet ouvrage, a écrit Ansar Beit al-Maqdess.
Des responsables égyptiens de la sécurité ont, de leur côté, démenti un tel projet de construction autour d’Al-Arich, tout en reconnaissant que les autorités avaient commencé il y a plusieurs semaines à bâtir un mur au sud de cette ville pour sécuriser l’aéroport et des champs agricoles voisins qui servent de repaires à des militants islamistes.
Des unités de l’armée ont été envoyées au Sinaï, région montagneuse et sous-développée frontalière de la bande de Gaza et d’Israël, pour y combattre un activisme islamiste grandissant.
La plupart des attaques de jihadistes qui s’y sont produites ont eu lieu dans la partie nord et ont visé des soldats et des policiers.
Les « Partisans de Jérusalem » ont revendiqué un attentat à la voiture piégée contre le siège de la police au Caire, l’assassinat d’un général de la police en plein jour dans la capitale et affirmé avoir abattu un hélicoptère de l’armée dans le Sinaï.
AFP