Israël veut faire de Yom Kippour un jour férié à l’ONU

Ron Prosor, ambassadeur d’Israel auprès des Nations Unis à New York

Israël a lancé une campagne pour faire reconnaître Yom Kippour, la fête la plus sacrée du judaïsme, comme un jour férié officiel aux Nations unies, a indiqué vendredi 16 mai la mission israélienne à l’ONU.

L’ONU a décrété 10 jours de congé officiels par an, dont Noël et la fête musulmane de l’Aïd-El-Fitr, mais aucun correspondant à une fête juive, souligne l’ambassadeur israélien Ron Prosor dans une lettre à ses collègues, parlant de « discrimination ».

Deux religions reconnues

« D’un côté, l’ONU prône les valeurs de coopération et de dialogue entre les nations et de l’autre il donne priorité à une religion sur une autre », déplore M. Prosor. « Il y a trois religions monothéistes et pourtant seules deux sont reconnues dans le calendrier de l’ONU, une telle discrimination doit cesser. »

Le calendrier des jours fériés est décidé par l’Assemblée générale de l’ONU. Celle-ci avait ajouté l’Aïd-El-Fitr et l’Aïd-El-Adha, les deux principales fêtes musulmanes, à la liste en 1998.

Les Juifs observent Yom Kippour (littéralement le « jour de l’expiation, ou du Grand pardon ») chaque année en septembre ou octobre. Ce jour, consacré au jeûne et à la prière, marque la fin d’une période de « 10 jours redoutables » de pénitence qui commence à Rosh Ha-Shana, le Nouvel An juif. Dans cette démarche, l’homme est invité à jeûner pendant vingt-cinq heures. Dans les jours précédant la fête, chacun est invité à faire un examen de conscience.

 

La Croix/AFP

 

F. Achouri

Sociologue.

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