Recevant une douzaine d’évêques d’Afrique occidentale, lundi 10 novembre, le pape François a souhaité que les séminaristes soient mieux formés au dialogue interreligieux dans les pays où l’islam est majoritaire.
Dans un message remis aux évêques du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau en visite ad limina, le pape a invité les évêques à « enraciner plus profondément la foi dans les cœurs » de leurs fidèles, face à la menace des sectes et de la sécularisation.
Au Sénégal comme en Mauritanie, l’islam est très largement majoritaire. Dans son message, le pape François souligne ainsi l’importance du dialogue interreligieux et fait une recommandation aux évêques : « Il est important que les clercs reçoivent au séminaire une formation davantage structurée, de manière à développer sur le terrain un dialogue constructif avec les musulmans, dialogue de plus en plus nécessaire pour vivre avec eux une cohabitation pacifique. »
Une formation de qualité
Le pape souhaite aussi que la formation sacerdotale soit de qualité et puisse être à la fois, et de manière interactive, spirituelle, intellectuelle, communautaire et pastorale. Il demande une nouvelle fois aux évêques d’être proches de leurs prêtres, soulignant qu’ils pourront ainsi affronter les défis qui se présentent à eux : isolement, pauvreté matérielle et manque de ressources pour certains, l’attrait du monde pour d’autres.
Multiples menaces sur la foi
« Parmi les défis que vous avez tous à relever, écrit le pape François, se trouve celui d’enraciner plus profondément la foi dans les cœurs afin qu’elle soit réellement mise en pratique dans la vie. »
C’est particulièrement vrai dans les régions de première évangélisation, explique le pape, mais cela est vrai aussi là où l’Évangile a été annoncé depuis longtemps, « car la foi est un don qu’il convient de toujours fortifier, et qui est aujourd’hui menacé de multiples manières ».
Et le pape de préciser ces menaces : les propositions religieuses plus faciles et attrayantes sur le plan moral qui surgissent de toutes parts, mais également le phénomène de sécularisation qui touche aussi les sociétés africaines.
La Croix