La Palestine a décidé de renoncer à la présidence tournante de la Ligue arabe, a annoncé, mardi 22 septembre, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki.
Cette annonce intervient deux semaines après le refus de la Ligue arabe de condamner les accords de normalisation conclus entre Israël et les Emirats arabes unis, suivis du Bahreïn.
« La Palestine a décidé de concéder son droit à présider le conseil de la Ligue (des ministres des Affaires étrangères) lors de sa session actuelle. Il n’y a aucun honneur à voir les Arabes se précipiter vers la normalisation pendant sa présidence », a fait savoir Riyad al-Maliki lors d’une conférence de presse à Ramallah.
Les Palestiniens, toutes tendances politiques confondues, voient dans les accords de normalisation des relations avec Israël un acte de trahison à leur cause. La Palestine « n’est pas heureuse de voir des Arabes se bousculer pour une normalisation sans contrepartie avec Israël sous sa présidence du Conseil de la Ligue », a indiqué le ministre.
Néanmoins, ce renoncement à la présidence, qui débutait le 7 septembre pour prendre fin en mars, « ne signifie pas que nous allons abandonner notre siège à la Ligue, car cela créerait un vide pouvant engendrer différents scénarios. (…) Nous le ne souhaitons pas en cette période sensible », a-t-il affirmé.
Plusieurs pays arabes seraient actuellement en discussion avec Israël pour une normalisation des relations. Un coup dur porté aux Palestiniens, qui n’ont obtenu en contrepartie des accords de normalisation aucune avancée véritable dans la réalisation d’une paix juste et durable au Proche-Orient.
Saphirnews