Le Cap-Vert a été, mardi 6 novembre, le théâtre de l’inauguration de deux cimetières juifs ayant fait l’objet de travaux de restauration qui ont commencé quelques années plus tôt. La cérémonie s’est tenue à l’île Santo Antão devant de nombreuses figures politiques et publiques.
Le projet a vu la participation de plusieurs donateurs privés, mais le Maroc y a contribué de manière conséquente. Bien qu’aucune information n’ait été divulguée sur le montant exact de la contribution du roi Mohammed VI, Carol Castiel, la coordinatrice du projet, a estimé à 100 000 dollars les montants fournis par le roi en 2013 pour la restauration de deux cimetières.
Les travaux de restauration des cimetières – quatre au total – ont été initiés par le Projet de l’héritage juif au Cap-Vert afin de sauvegarder ces patrimoines culturels où reposent plusieurs familles séfarades originaires du Maroc et du Gibraltar, venues au Cap-Vert dans le courant du XIXe siècle.
Pour Carlos Wahnon Veiga, ambassadeur du Cap-Vert aux États unis et ancien Premier ministre, ces travaux de reconstruction vont bien au-delà de la sauvegarde du patrimoine culturel. « Il s‘agit d’un projet initié par une organisation juive, soutenu par un pays musulman, le Maroc, dans un pays chrétien, le Cap-Vert », a-t-il décrit avant de reconnaître que l’initiative reste « un très bon exemple de tolérance dans le monde ». Le Cap-Vert, ancienne colonie portugaise au large de la côte nord-ouest de l’Afrique, est indépendante depuis 1975.
Saphirnews