Un guichet anti-discrimination à l’embauche chez Actiris, la volonté de certains partis politiques de procéder à des « mystery calls » pour repérer les employeurs discriminants ou encore la mise en place d’une loi anti-discrimination en 2007, les volontés de combattre la discrimination à l’embauche se sont affirmées ces dernières années.
Preuve que la différenciation sur base de l’origine, de la couleur de peau, du sexe, de l’âge, de l’orientation sexuelle ou encore de la conviction religieuse est devenue une évidence que le législateur se doit de combattre.
Critères « raciaux » et religieux
Le domaine de l’emploi figure toujours dans le trio de tête des secteurs tant en ce qui concerne les signalements adressés au Centre interfédéral pour l’égalité des chances (CIEC) qu’en terme de dossiers ouverts par ce même Centre.
La plupart des dossiers ouverts dans le domaine de l’emploi concernent des cas de discrimination « raciale ». En 2014, 158 dossiers relatifs aux critères ‘raciaux’ ont été ouverts contre 128 en 2013. Viennent ensuite 67 dossiers relatifs au critère ‘conviction religieuse ou philosophique’ contre 64 dossiers un an auparavant, et 66 dossiers relatifs au critère ‘handicap’ soit le même nombre qu’en 2013.
En 2014, le nombre de nouveaux dossiers (392) ouverts par le CEIC (dans le domaine de l’emploi donc) a progressé de 10% par rapport à 2013. Selon les statistiques du Centre, les faits se sont produits dans 43% des cas en Flandre, puis à Bruxelles (25%) et en Wallonie (17%). Les autres dossiers ne concernent pas ou ne peuvent pas être attribués à une région en particulier.
Mieux vaut être un homme, belge pour trouver un emploi
En Belgique, mieux vaut être belge pour trouver un emploi. Selon le Monitoring socio-économique établi par le Centre pour l’Égalité des Chances et le SPF Emploi, travail et Concertation sociale, » les personnes d’origine belge présentent un taux d’activité très élevé (79%), de même qu’un taux d’emploi très élevé (74%). Ce taux d’emploi dépasse d’au moins 20 points de pourcentage celui de tous les autres groupes. La différence de taux d’emploi entre les régions est limitée, et ce taux n’est pas plus bas à Bruxelles que dans l’ensemble du pays en moyenne. Le chômage est faible, et en Flandre on peut même parler de plein emploi pour ce groupe. »
Peu importe l’origine, le taux d’activité des femmes est moins élevé
Grande différence une fois encore entre les Belges et les personnes d’origine étrangère. Le taux d’emploi s’élève à 70% pour les femmes d’origine belge, contrastant avant un taux d’emploi de l’ordre de 30% pour les femmes originaires de pays candidats à l’UE, d’autres pays européens et du Maghreb.
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