A cette dates, les offices religieux publics pourront à nouveau reprendre dans les lieux de cultes. Néanmoins, et contrairement à ce qu’imaginaient les responsables des cultes, l’Eglise catholique en tête, le chef du gouvernement a confirmé que la jauge est limitée à 30 personnes maximum par office, dans le strict respect des règles sanitaires.
« Cette jauge évoluera en fonction de la situation sanitaire et l’échéance du 15 décembre », a indiqué Jean Castex. « Il pourra s’agir d’une jauge en fonction de la capacité globale d’accueil des lieux. Les discussions se poursuivent avec les autorités religieuses. »
La colère de l’Eglise catholique
« Le Premier ministre explique sa fermeté par la situation épidémiologique ; néanmoins, les protocoles présentés par les différentes religions auraient pu permettre des décisions plus facilement applicables et équitables. La CEF s’interroge sur les véritables critères utilisés par le gouvernement pour fixer les conditions de ce confinement », poursuit l’Eglise. « Certes, les cultes ne sont pas des commerces mais traiter ainsi les religions, c’est considéré comme accessoire la foi de millions de croyants. C’est une grave erreur pour notre société toute entière. »
« Le Premier ministre s’est engagé à ouvrir la discussion sans attendre pour permettre dès que possible une jauge proportionnée à la taille des édifices. La Conférence des Évêques de France réclame une concertation plus efficace pour aboutir à un accord. Dans ce contexte, elle se réserve toujours la possibilité d’utiliser les moyens de droits appropriés », lance-t-elle en guise d’avertissement.
Une mesure « complètement stupide qui contredit simplement le bon sens »
« Encore une fois, on se moque de nous », a-t-il lancé, avant de souligner l’incohérence de cette décision. « 30 personnes dans une petite église de village, on comprend, mais à Saint-Sulpice c’est ridicule ! On a des paroissiens qui viennent à 2 000 dans certaines paroisses de Paris. On va s’arrêter à 31 ? C’est ridicule ! »
Pour lui, ce dialogue de sourd remet en cause la confiance placée en l’exécutif. « Là, c’est fini. On nous infantilise, on ne nous prend pas au sérieux », assène-il. « Jusqu’à présent, nous avons été extrêmement loyaux envers les autorités légitimes comme saint Pierre et saint Paul nous le demandent, mais quand on va trop loin, et qu’on touche à notre conscience et à notre bon sens, cela ne va pas passer du tout. »