Dans notre monde devenu un village planétaire de par la mondialisation, il est nécessaire d’avoir des normes communes car les problèmes sont mondialisés, pour ne citer que le changement climatique, les inégalités sociales, la lutte contre la pauvreté ou le terrorisme. Réseau international et savoir sont ainsi les deux piliers sur lesquels s’appuie la ministre qui souhaite rassembler et fédérer autour des nombreuses réformes et actions en faveur de l’égalité hommes-femmes que la Tunisie met en place ces dernières années.
Des réformes tunisiennes en faveur de l’égalité hommes-femmes
En 2017, le Parlement tunisien a voté une loi visant à en finir avec toutes les formes de violences contre les femmes. Ainsi, la ministre Neziha Labidi, qui a soutenu ce projet historique depuis le début, a réussi à faire voter un texte dont découlent de nombreuses réformes, notamment la suppression de la possibilité pour l’auteur d’un viol sur mineure d’échapper aux poursuites en épousant sa victime. Bien sûr, il existe toujours un décalage entre les lois et leur application réelle dans la société. Ainsi, il est à espérer que des programmes spécifiques initiés par le gouvernement tunisien permettront d’ancrer ces principes dans la société.
Une influence des réformes tunisiennes bien au-delà de ses frontières
Œuvrant pour le rayonnement à l’international de la Tunisie, le président tunisien Béji Caid Essebsi, invité à Malte à coprésider le 6 février dernier une conférence sur l’égalité des genres avec son homologue maltaise, a déclaré être convaincu qu’il n’y avait pas de démocratie sans présence de la femme dans la vie publique. Ces réformes s’appliquent à la vie publique mais ne souhaitent pas s’opposer à la religion, l’islam en l’occurrence, qui fait partie d’un socle identitaire tunisien aux influences multiples et plurielles. Au contraire, les réformes actuelles du gouvernement tunisien apportent une vision contemporaine et respectueuse de l’islam.
La vision contemporaine de l’islam en Tunisie pourraient inspirer l’islam en France
A l’heure actuelle, il est utile de rappeler que les femmes sont absentes de ces instances de prises de décisions ou de représentation, à quelques rares exceptions près. La visibilité des femmes est également trop minorée dans les cercles intellectuels et culturels, dans les conférences, en lien avec la pensée et culture d’islam.
Les organisations musulmanes, cultuelles ou culturelles, devraient se sentir davantage impliquées dans le chantier sur la parité entre les hommes et les femmes entrepris dans la société française. Car rien n’interdit cette parité en islam qui, bien au contraire, permet aux femmes de prendre leur place dans la société et dans la vie religieuse à égalité avec les hommes.