Un tribunal égyptien a condamné samedi le chef des Frères musulmans et 36 islamistes à la prison à perpétuité pour une manifestation violente peu après la destitution, il y a un an, du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie désormais interdite. Le même tribunal a en outre confirmé les peines capitales prononcées à l’encontre de dix autres co-accusés.
Parmi les condamnés à la perpétuité figurent un haut dirigeant des Frères musulmans, Mohamed al-Beltagui, le prédicateur islamiste Safwat Hegazy, deux anciens ministres de Mohamed Morsi et deux anciens membres du Parlement appartenant aux Frères musulmans.
Le guide suprême Mohamed Badie, en prison et poursuivi dans de multiples affaires comme la quasi-totalité de la direction de son mouvement islamiste, a lui-même déjà été condamné à mort dans deux autres procès, également pour des manifestations violentes.
La justice comme outil de répression
Depuis la destitution, le 3 juillet 2013, du président Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes sont régulièrement accusées d’utiliser la justice comme un outil de répression.
Les partisans de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Égypte, font face depuis son éviction à une implacable répression. Plus d’un millier ont été tués, 15 000 arrêtés et des centaines condamnés à mort à l’issue de procès expéditifs de masse dénoncés par la communauté internationale et des ONG.
AFP