La ligne de prêt-à-porter Etam a décidé, mercredi 13 mars, une « mise à pied à titre conservatoire » pour la responsable du magasin situé dans le centre-ville de Montpellier après qu’une jeune femme voilée a raconté la veille sur Twitter la manière dont cette responsable a refusé sa candidature spontanée du fait qu’elle soit voilée.
Dans un communiqué officiel publié mercredi 13 mars, Etam a reconnu que « la manière dont elle (la femme voilée, ndlr) a été reçue par la responsable du magasin » ne reflétait pas les valeurs du groupe en rappelant qu’« Etam est une entreprise engagée en faveur de la diversité et de l’inclusion et s’oppose fermement à toute forme de discrimination ».
Outre la mise à pied, Etam a également annoncé le lancement d’un « processus d’enquête interne pour déterminer les faits avec précision ». Parallèlement, les équipes de recrutement seront à nouveau formées sur le processus à suivre selon les normes du groupe, indique-t-on.
La victime a rapporté, mardi 12 mars, comment les faits se seraient déroulés. « Non mais c’est une blague, j’espère que vous n’êtes pas sérieuse ? Vous êtes voilée et vous me demandez un travail, en plus ça fait même pas deux jours, c’était la (journée des droits des femmes) », se serait exclamée la responsable du magasin, selon les dires de celle qui se fait appeler Oumaima. « Je ne savais pas quoi dire. Tout le monde me regardait. Tout le monde était choqué, mais personne (n’a osé) parler », regrette la jeune femme.
Le groupe, qui déclare être entré en contact avec la jeune femme pour s’excuser, s’est engagé à ce que sa candidature « fasse l’objet d’un traitement équitable » selon les processus de recrutement habituels. Le groupe a tout de même rappelé qu’il demande aux employés en contact avec les clients « de respecter dans le cadre de leurs fonctions une totale neutralité dans leur expression comme dans leur apparence ».
Saphirnews