Se targuant d’être la « faucheuse de la Maison Blanche », l’entreprise Ariens Co., implantée dans le Wisconsin et réputée pour ses souffleuses à neige et ses tracteurs de pelouse, essuie un feu nourri de critiques pour avoir licencié sept employés de confession musulmane, suite à un litige inextricable sur les horaires de prière qui a abouti à une impasse aujourd’hui dénoncée par le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR).
A son paroxysme depuis début janvier, ce conflit interne qui a poussé quatorze salariés musulmans à la démission, en plus de leurs sept collègues et coreligionnaires limogés sèchement, a été sciemment attisé par la direction de la firme selon les responsables du CAIR qui ne se satisfont pas de la déclaration du porte-parole d’Ariens, jugée un peu trop sournoise pour être honnête.
« Nous aurions aimé garder plus d’employés, mais nous respectons leur décision », a indiqué ce dernier en échouant à convaincre de sa bonne foi, ou plutôt de celle des véritables décisionnaires.
« L’objectif inavouable était de s’en séparer, de les éliminer purement et simplement », a rétorqué le porte-parole du CAIR, en remettant publiquement en cause la version officielle. « Si cette société, qui a toujours appliqué en son sein une politique d’accommodements religieux, avait vraiment voulu conserver ces employés musulmans recrutés l’été dernier, il y avait des solutions à mettre en place qui auraient pu convenir aux deux parties », a-t-il insisté, en désapprouvant vivement la manière dont « la faucheuse » des hautes sphères s’emploie à faucher, telle de la mauvaise herbe encombrante, de malheureux ouvriers musulmans qui n’avaient ni fauté, ni démérité, en se parant de surcroît de toutes les vertus.
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