Au moins 24 personnes ont été tuées et 61 autres blessées, samedi 3 octobre, dans une série d’explosions survenue dans le nord de Bagdad, après que trois kamikazes ont tenté de pénétrer dans l’un des quartiers chiites de la capitale. L’attaque a eu lieu vers 17 h 30 locales (16 h 30 à Paris) sur la place Adan, l’un des principaux points d’accès au mausolée chiite de Kazimiya, qui attire de très nombreux visiteurs le samedi.
Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les assaillants, tuant l’un d’eux. Les deux autres ont pu déclencher leurs bombes. Selon un colonel de la police, une autre explosion a été causée par une voiture piégée.
Attaque revendiquée par l’État islamique
L’attaque a été revendiquée par l’État islamique, selon SITE, site américain spécialisé dans la surveillance des groupes islamistes. Deux kamikazes ont fait détonner leurs ceintures d’explosifs dans un rassemblement chiite à Kazimiya, a indiqué l’organisation djihadiste sur Twitter, d’après SITE.
Le groupe extrémiste sunnite, qui s’est emparé de larges pans de l’Irak depuis 2014, s’en prend régulièrement aux chiites, qu’il considère comme des apostats. La place Adan a plusieurs fois été frappée par des attaques. Plus de 20 personnes y avaient péri en février dans un attentat suicide.
Selon des chiffres de la mission de l’ONU dans le pays, « 717 Irakiens ont été tués et 1 216 blessés dans des actes de terrorisme, de violence et de conflit armé en septembre 2015 », dont 257 morts pour la seule province de Bagdad. Ces chiffres, qui ne comptabilisent que les cas qui ont pu être vérifiés, sont donc probablement en deçà de la réalité, d’après les Nations unies.
Le Monde.fr