F. Achouri Les portes principales de l’édifice ont été dégradées dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mai à l’aide d’un liquide rouge s’apparentant à du sang.
Dimanche matin, vers 5h00, le gardien de la mosquée de Limoges a découvert les portes de l’édifice maculées d’un liquide rouge. « ll m’a appelé immédiatement et m’a expliqué que les deux portes principales ainsi qu’une porte secondaire étaient recouvertes de sang. Il m’a dit qu’il y en avait partout », a déclaré au journal Le Populaire du Centre, Fethi Belabdelli, président de l’association des musulmans de Limoges pour la fraternité.
Une information confirmée par le commissariat central qui a effectué des prélèvements. « Des analyses sont en cours qui devront confirmer cette hypothèse, mais aussi la nature du sang : humain ou animal ».
La mosquée devrait déposer plainte. Une enquête, confiée à la Sûreté départementale, a d’ores et déjà été ouverte. « Il est trop tôt pour dire si cet événement est à lier aux autres attaques dont la mosquée a été la cible ces derniers mois », a confié une source policière.
Un contexte tendu
Au mois de juillet 2012, le bâtiment avait en effet été tagué avec des insignes néonazis et en septembre, les portes avaient été recouvertes d’excréments. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, s’était alors indigné qu’un édifice religieux puisse ainsi être pris pour cible. « Dernièrement, nous avons également reçu une lettre avec un morceau de viande de porc… C’est lassant, mais surtout écœurant », a déploré le représentant des musulmans.
Le bâtiment où des enfants étaient attendus à 10h00, a été nettoyé par les services de la Ville. L’événement, qui s’inscrit dans un contexte tendu après le déplacement samedi à Limoges du président d’honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, a choqué la communauté musulmane locale.
La police enquête toujours sur les précédentes dégradations mais n’a encore procédé à aucune interpellation.
Source : La-Croix – AFP
