C’est la conclusion d’une enquête internationale sur le rôle de la religion dans une société.
Une enquête internationale pose la question du rôle de la religion dans une société : est-il plutôt positif ou négatif ? D’après les résultats publiés en ce début de semaine, le Belge n’est franchement pas enthousiaste : en fait, le solde calculé entre le pourcentage de gens qui estiment que la religion est positive et ceux qui pensent au contraire qu’elle est négative est même… négatif ! Alors que ce solde est de 37 % pour la moyenne mondiale, il descend à -30 % chez les Belges ! L’Europe occidentale est d’ailleurs la région du monde la plus sceptique avec ses 4 %, bien loin des 65 % du solde africain, continent le plus convaincu.
Mais pourquoi le Belge est-il si hermétique à une quelconque bonne influence du religieux sur nos vies ? On peut évoquer une société particulièrement sécularisée, et de moins en moins croyante. Mais Brigitte Maréchal, sociologue de la religion à l’UCL, pointe également une forte réduction de la religion à des dogmes rétrogrades ainsi que l’impact déterminant de l’actualité marquée par le radicalisme. Conséquence : le religieux, hier considéré comme une source de cohésion sociale, s’est peu à peu mué en un facteur crucial de division : la religion est devenue le « socle identitaire qui spécifie les individus par opposition aux autres ».
Le Soir