S’adressant samedi 13 juin, à Rome, à un millier de prêtres venus du monde entier, le pape François a relancé, à la suite de Paul VI, la proposition d’une date unique de Pâques pour tous les chrétiens
« Quand ressuscite ton Christ ? Le mien, c’est la semaine prochaine ! » C’est sur un ton léger, au cours d’une longue improvisation portant sur de nombreux sujets d’actualité, que le pape François a repris à son compte, devant un millier de prêtres membres du Renouveau charismatique, l’idée lancée par Paul VI en 1975 : fixer une date unique de Pâques pour tous les chrétiens.
Deuxième dimanche d’avril
Citant en exemple la communauté orthodoxe de Finlande, qui a décidé de célébrer Pâques le même jour que les luthériens pour « ne pas donner prise au scandale de la division », le pape François a évoqué la possibilité du « deuxième dimanche d’avril ». Il a conclu : « Depuis Paul VI, l’Église catholique est disposée à fixer une date et à renoncer au premier solstice suivant la pleine lune de mars. »
Les coptes-orthodoxes favorables
Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II n’y serait pas hostile. Lors d’un déplacement aux Pays-Bas début mai 2015, il a reconnu qu’il s’agissait là d’un « problème historique » mais qui en soi, n’avait pas d’implications de foi et de doctrine. Selon le patriarche, l’hypothèse à l’étude serait de célébrer la Résurrection du Christ « le troisième dimanche d’avril »,
Une telle demande avait déjà été exprimée par le patriarche dans une lettre envoyée en mai 2014 au Pape François, à l’occasion du premier anniversaire de leur rencontre au Vatican. Le patriarche de l’Église copte avait proposé à nouveau la question le 9 novembre dernier, intervenant à Vienne lors des célébrations marquant le 50e anniversaire de la Fondation Pro-Oriente.
Calendriers julien et grégorien
L’unification des dates de célébration de Pâques constitue une urgence particulièrement ressentie en Afrique du Nord et au Proche-Orient, où coexistent sur le même territoire des Églises et communautés chrétiennes fixant le jour de Pâques de manière différente, en ayant comme référence les unes le calendrier julien et les autres le calendrier grégorien.
La Croix