L’ ère des imposteurs

L’écrivain portugais Alberto Pimenta dans son illustre ouvrage « Discours sur le Fils-de-Pute » dépeint à bien des égards l’univers de la classe politique française actuelle.  Le discours fallacieux de F. Bayrou à propos de la dette de la France, avec comme toujours l’exigence de sacrifices de la part des Français, est une vaste escroquerie qui ne passe pas dans l’opinion publique. Pendant que les Français sont en vacances, du moins ceux qui peuvent encore se le permettre, il est demandé une fois encore aux classes laborieuses et non aux riches, de se serrer la ceinture. F. Bayrou a déclaré « Il faut que toute la nation travaille plus (…) pour que l’activité du pays dans son ensemble soit plus importante dans l’année, pour que la situation de la France s’améliore. Je propose donc que deux jours fériés soient supprimés ». Travailler plus, mais où, dans quels secteurs, puisque votre gestion calamiteuse a détruit l’économie du pays ?

Si la France est dans un tel état, ne faut-il pas s’interroger sur ce qui nous a conduit à une baisse des recettes du pays et pas seulement sur l’explosion de ses dépenses ? Rebelote, le gouvernement s’en prend encore une fois aux plus faibles, malades et chômeurs notamment pour faire des économies, alors que des milliards sont distribués aux grandes entreprises sans un contrôle rigoureux depuis des années. Et nous ne parlons pas des milliards distribués par Emmanuel Macron à l’Ukraine ! En résumé, F. Bayrou, comme ce gouvernement d’ailleurs, qui n’a aucune légitimité démocratique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, veut piller les Français pour satisfaire les entreprises et les actionnaires. Non Mr Bayrou, la vie des Français n’est pas une vallée de larmes, un lieu de sacrifices pour pallier votre politique désastreuse, car vous n’avez aucune légitimité à nous faire payer encore plus et encore moins à détruire des vies. Et si vous voulez que les Français viennent « vous chercher », ils ne vous en demanderont sûrement pas l’autorisation, sous le coup de la colère, ni d’ailleurs au président Macron qui, en son temps, avait déclaré « venez me chercher » durant la crise des Gilets jaunes.

F. Achouri

Sociologue et consultante en développement des ressources humaines.

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