Un rapport demandé par le Gouvernement préconise le retour du hijab à l’école
Suite à la demande du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault en juillet 2012, un rapport vient d’être remis au Gouvernement avec des préconisations afin de refonder l’intégration. Dans un des cinq volets qui composent le rapport, les auteurs préconisent d’aller vers plus d’égalité en supprimant ce qu’ils qualifient de « discriminations légales » à savoir l’interdiction du hijab.
Un rapport pour « refonder l’intégration »
Un rapport qui servira à une refondation sur le thème de l’intégration vient d’être remis au Premier Ministre. Ce rapport composé de 5 volets (« Faire société commune », « Habitat », « Protection sociale », « Connaissance reconnaissance », « Mobilités sociales ») vise à mettre en oeuvre une nouvelle politique d’intégration, avec une dimension plus égalitaire, et plus de respect envers la diversité culturelle de la société française.
Il est né de la volonté de Jean-Marc Ayrault qui avait annoncé en été 2012, son «ambition de renouveler en profondeur l’approche des questions d’intégration en France ». Il est le fruit de plusieurs groupes de travail composé de représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des responsables d’associations, et des chercheurs. qui ont travaillé sur la problématique suivante : « Refonder notre politique d’intégration » dans le but de « répondre à l’attente des personnes immigrées et de leurs descendants: être considéré comme n’importe quel Français ».
Le rapport n’émet que des propositions ou plutôt des préconisations pour le Gouvernement. L’une d’elles est surprenante et ne peut nous laisser indifférent : le rapport préconiser d’autoriser le hijab au sein les établissements scolaires.
Un rapport qui encourage la réintroduction du hijab à l’école
C’est dans le volet »Mobilités sociales » que nous retrouvons cette proposition plutôt étonnante de la part de ce groupe de travail. En effet, selon lui, la suppression de l’interdiction du hijab, réduirait la discrimination et le sentiment d’exclusion. Cela contribuera à rétablir les égalités. Ce constat est évidemment logique. Il nous réconforte sur le fait que des personnes sont conscientes de la discrimination que l’interdiction du hijab a engendré. L’exclusion de filles portant le hijab avait même encouragé et incité des personnes de la communauté musulmane à s’organiser pour ouvrir nos problèmes écoles. Les autorités françaises n’apprécient pas le modèle du communautarisme, mais pour le port du hijab à l’école, elles n’ont pas vraiment laissé le choix à un bon nombre de jeunes filles.
Dans le rapport, les experts expliquent qu’accepter le hijab à l’école participera à « la construction d’un cadre favorable à la pluralité, incitatif et accueillant à l’égard des mobilisations sociales ».
Les « discriminations légales et réglementaires scolaires discriminatoires » comme celle de l’interdiction du voile , « outre de comporter elles-mêmes de manière implicite une logique discriminatoire, qui joue au final sur la perte de confiance dans l’institution scolaire, servent de justification pour une extension des pratiques discriminatoires dans de nombreux secteurs (entreprises, universités et centres de formation, cantines scolaires, structures de la petite enfance, services publics…) » précise le rapport.
Autrement dit, les experts sont conscients que l’interdiction du hijab est complètement discriminatoire. L’interdiction a des effets pervers et elle déteint sur les autres secteurs, et ce même dans le secteur privé. La solution est de supprimer cette loi, et cette nouvelle position « ne trouvera pleinement son sens que dans la capacité de l’institution scolaire à regarder les parents autrement que comme un risque, et les élèves autrement que comme des objets à éduquer » ajoute-t-on.
Nous restons cependant sceptiques quant à la reprise par le Gouvernement de cette formidable préconisation, tout à fait sensée, et intelligente. Elle prouve que certains réfléchissent, et réalisent le caractère discriminant et absurde d’une telle loi. Mais peut être que l’objectif premier du Gouvernement était avant tout d’exclure ces jeunes filles afin que les musulmans se communautarisent.
D’autres préconisations pour plus d’égalité sont émises dans le rapport tel que le « délit de harcèlement racial », ou encore la création d’une « Cour des comptes de l’égalité ».
Ajib.fr