La visite d’État du roi Philippe en Chine, la semaine prochaine, ne laisse pas indifférente la communauté tibétaine de Belgique, forte d’environ 3 000 âmes. Ses représentants ont envoyé au Palais de Bruxelles une lettre, datée du 8 juin 2015, adressée au Souverain, au sujet de la répression subie par les Tibétains en Chine. Dans la missive, il est demandé au chef de l’État d’aborder la problématique avec les autorités chinoises qu’il rencontrera durant son séjour, à commencer par son homologue, le président Xi Jinping. Les deux hommes doivent se voir le 23 juin à Pékin.
Le Palais nous a confirmé avoir reçu le courrier. Cependant, il n’appartient pas au Roi de se prononcer sur le fond de la problématique. La tâche en revient au ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), puisque c’est lui qui assume la responsabilité politique de la visite d’État.
Réponse convenue de la diplomatie belge
« Le ministre a reçu le 3 juin une demande d’ONG défendant la cause tibétaine, qui va dans le même sens que la lettre adressée au Roi », indique le porte-parole des Affaires étrangères, Hendrik Van de Velde. « Le ministre a répondu par e-mail et a fait savoir qu’il suit de près le développement de la situation au Tibet (répression, détentions abusives, arrestations arbitraires, etc.) et le respect des droits de l’homme en Chine. »
La réponse officielle belge est assez convenue. « Dans le cadre de la visite d’État, Didier Reynders sera bien sûr attentif à cette question des droits de l’homme et des libertés fondamentales mais aussi, à propos du Tibet, à des cas individuels et au respect des libertés culturelles et religieuses. Le ministre abordera ces problématiques lors de ses contacts bilatéraux, comme il le fait à chaque fois. D’ailleurs, nos interlocuteurs savent ce que nous en pensons. Et c’est toujours dit dans un dialogue respectueux. »
Bref, le chef de la diplomatie restera prudemment dans son rôle, pour une visite d’État – la toute première de Philippe – aux forts accents économiques.
La Libre.be