À Gaza, l’image d’un enfant mort de faim est normalement insoutenable pour chacun. Mais, il nous faut l’affronter, même si cela est difficile. Les réseaux sociaux, seul espace qui nous relie aux Gazaouis, regorgent depuis des mois de contenus abominables et nous laissent haletant et blafard à la vue de l’horreur, petite ou grande, tout en générant en nous un sentiment de colère et de frustration. Nous absorbons les innombrables contenus d’atrocités endurées par les Gazaouis et nous périssons en partie avec eux, sous le poids de cet enfer. Ne pas oublier, être solidaire des Gazaouis en dépit de l’impuissance qui nous ronge un peu plus chaque jour, représente la digue qui nous éloigne de l’inhumanité.

Les victimes du nazisme d’hier sont devenues les bourreaux d’aujourd’hui. L’entité sioniste veut désormais anéantir les Palestiniens en leur ôtant tout. Après la terre, Israël utilise la famine tout en continuant d’humilier les Gazaouis, enfermés comme des bêtes dans des cages. Tirer à vue sur des personnes affamées, comble de l’horreur d’un jeu désormais macabre de l’armée la « plus morale du monde » (sic). Pouvions-nous imaginer pire que cela ? Pour Israël qui, en toute impunité, se joue du monde et viole les lois internationales, la réponse semble évidente avec cette hécatombe. En l’état, comme rien ni personne ne semble s’opposer à cette dernière, hormis la résistance de « véritables musulmans », les horreurs infligées aux Gazaouis sont loin d’être terminées. Et, pendant ce temps, la France et le Royaume-Uni en tête, appellent à mettre fin aux massacres commis à Gaza, des États qui, dès le début du conflit, furent pourtant parties prenantes dans ce désastre avec des livraisons d’armes vers Israël tout en cautionnant le génocide en cours où nous comptons essentiellement des victimes civiles dont de nombreux enfants. En France, de nombreux mensonges furent relayés par une propagande médiatique, à tel point que le bourreau passe pour la victime, sans compter la criminalisation systématique des soutiens à la Palestine.

Chose inédite, l’horreur subie par les Palestiniens, observée en direct sur les réseaux sociaux, traduit le Mal qui domine notre époque, où l’hyperviolence résonne de manière sourde et aveugle en ne suscitant aucun changement. Pire, plus la violence s’étale et se déploie autour de nous et moins le monde réagit. Rien ne change. Une chose est sûre dans le coeur de tout croyant, l’heure des châtiments est imminente. Et, souhaitons vivement que la justice divine s’attache en priorité au sort des Palestiniens.

F. Achouri

Sociologue et consultante en développement des ressources humaines.

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