« Pas d’État palestinien, même au prix de la normalisation avec l’Arabie saoudite », affirme Netanyahou

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré qu’Israël ne consentirait en aucun cas à la création d’un État palestinien, y compris si cette position bloque l’avancée vers une normalisation historique avec l’Arabie saoudite. Dans un entretien accordé au canal Telegram « Abu Ali Express », il a affirmé sans équivoque : « Il n’y aura pas d’État palestinien. C’est très simple : il ne sera pas établi ».

Interrogé sur les implications d’un tel refus alors que Riyad exige une voie crédible vers la souveraineté palestinienne, Netanyahou a insisté : « Un État palestinien ne sera pas établi. C’est une menace existentielle pour Israël ». Selon lui, la guerre à Gaza a suspendu les négociations avec l’Arabie saoudite, mais un contexte plus favorable pourrait se dessiner à mesure que le conflit s’apaise. Toutefois, il prévient que toute avancée devra respecter les « conditions essentielles » d’Israël en matière de sécurité.

Le Premier ministre s’est aussi exprimé sur l’ouverture du passage de Rafah. Israël, dit-il, rétablira le fonctionnement du point de passage une fois récupérés les dépouilles des trois derniers otages décédés encore détenus à Gaza : Dror Or, Ran Gvili et Sudthisak Rinthalak. « Nous sommes très proches de finaliser ce processus », a-t-il assuré.

Concernant la possibilité pour les Palestiniens de Gaza de quitter le territoire palestinien vers l’Égypte, Netanyahou s’est dit favorable à ce que Le Caire ouvre ses frontières à ceux qui souhaitent partir. Il a rappelé que ce principe figurait dans le plan américain en 20 points pour Gaza.

Interrogé sur la Turquie, Netanyahou a évoqué un climat de tension persistant, alimenté notamment par les prises de position du président Recep Tayyip Erdogan, qui accuse Israël de génocide. Tout en affirmant vouloir éviter l’escalade et maintenir un dialogue discret avec Ankara, il a souligné que l’armée israélienne demeure attentive aux capacités turques. Il a rappelé qu’Israël avait déjà contré d’anciennes tentatives turques d’accroître leur présence militaire en Syrie.

« Nous ne renoncerons pas à notre supériorité militaire », a-t-il résumé, ajoutant qu’Israël ne cherche pas de confrontation mais n’acceptera aucune menace régionale contre sa sécurité.

i24 News

F. Achouri

Sociologue et consultante en développement des ressources humaines.

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