Vendredi noir dans le district d’Haska Mina, dans l’est de l’Afghanistan. Au moins 62 personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée contre une mosquée du village de Jaw Dara, en pleine prière hebdomadaire vendredi 18 octobre.
Selon le porte-parole du gouverneur de la province de Nangarhar, Attaullah Khogyani, « des explosifs qui avaient été placés à l’intérieur de la mosquée ont été déclenchés », a-t-il affirmé. Selon des témoignages rapportés par l’AFP, le toit du lieu de culte s’est effondré sur les fidèles, au nombre d’environ 350 ce vendredi sur les 700 que peut contenir la mosquée.
L’attentat, qui n’a pas été revendiqué est le plus meurtrier de l’année en Afghanistan, après celui qui avait fait 91 morts en août lors d’un mariage à Kaboul, revendiqué cette fois par l’Etat islamique.
La veille de l’attaque, un rapport de la Mission de l’ONU en Afghanistan (Manua) a déploré 1 174 morts et 3 139 blessés entre le 1er juillet et le 30 septembre 2019, un nombre de victimes « sans précédent » en un trimestre depuis plus d’une décennie. « Tuer de la sorte autant de civils en pleine prière est un crime de guerre », a dénoncé Amnesty International, déplorant une « escalade » de la violence en Afghanistan dont les premières victimes sont les civils.
Saphirnews