Porc halal : Oriental Viandes victime d’un sabotage industriel

La marque Oriental Viandes a vu des étiquettes de produits halal falsifiés. Ici à gauche, le faux étiquetage avec du supposé porc ; à droite, l'étiquette conforme.   Du gras et du foie de porc contenu dans un produit halal.A la lecture de cet ingrédient sur l’étiquette d’une terrinette campagnard de la marque Oriental Viandes (photo plus haut), certifiée par l’ACMIF (Association culturelle des musulmans d’Ile-de-France) de la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, le choc de consommateurs musulmans n’a pas manqué de faire le tour des réseaux sociaux en ce mois de septembre.Ce qui paraît être un big fail de la marque de charcuterie est en réalité la conséquence d’une « action malveillante » qui « a conduit à apposer un étiquetage avec de fausses informations », a fait savoir la direction dans un communiqué daté du 19 septembre. Il a été le fait d’un salarié – un technicien qualité de formation – furieux de ne pas voir son contrat de travail reconduit. Celui-ci, ayant accès aux données informatiques, a pu modifier le libellé de l’étiquette, « cela délibérément et illégalement, en remplaçant le mot « volaille » par « porc », et cela afin de porter préjudice à l’entreprise ».

Des analyses ADN pour se faire disculper

« Alertés, nous avons procédé immédiatement au retrait des produits concernés de leurs espaces de vente pour cause de non-conformité d’étiquetage », ajoute encore la marque. En signe de sa bonne foi, des analyses ADN aux fins de recherche de traces de porc ont été réalisées par le laboratoire Eurofins sur les produits à l’étiquetage falsifié, le tout « pour se faire disculper face à l’indignation de la clientèle ». Selon le rapport d’analyse qui nous est adressé, aucune trace de porc n’a été détectée… forcément.Seules sept barquettes sur une quarantaine concernées par l’étiquetage frauduleux ont été commercialisées mais le préjudice moral est grand pour Oriental Viandes. Selon le procès-verbal de constat établi par un huissier de justice lors du passage d’Eurofins les 2 et 4 septembre au siège de Granges-sur-Vologne (Vosges) et que Saphirnews a consulté, la marque a déclaré avoir été « victime d’un sabotage industriel ». Elle informe qu’une plainte a été déposée contre le salarié. Vite identifié grâce au système informatique, il est aujourd’hui poursuivi par la justice. Une audience devrait avoir lieu à la fin de l’année. Cette mise au point signe définitivement la fin de la rumeur.

Saphirnews

 

F. Achouri

Sociologue.

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