Roger Cukierman, l’ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de 2001 à 2007, revient à la tête de l’instance.
L’homme âgé de 76 ans, a été élu, dimanche 26 mai, pour un mandat de trois ans. Il a obtenu 61 % des voix, contre 39 % à Arié Bensemhoun, président de la communauté juive de Toulouse, sous les feux des projecteurs lorsqu’avait éclaté, en mars 2012, l’affaire Merah.
Il remplace ainsi Richard Prasquier, qui était à la tête du CRIF depuis six ans. Celui-ci ne pouvait se représenter plus de deux fois à la présidence de l’institution, raillée pour sa défense inconditionnelle d’Israël.
Dans divers discours tenus par le passé, il a imputé la montée de l’antisémitisme en France aux militants des droits du peuple palestinien, aux musulmans et aux partis d’extrême gauche.
Lors du dîner annuel du CRIF en janvier 2003, il avait notamment fustigé une « alliance brun-vert-rouge » – brun en référence à l’extrême droite, vert au parti des Verts, rouge à l’extrême gauche – entre « une extrême droite nostalgique des hiérarchies raciales » et « un courant d’extrême gauche, antimondialiste, anticapitaliste, antiaméricain, antisioniste », l’antisionisme étant devenu pour lui « le nouvel habit de l’antisémitisme ».
« Un amalgame scandaleux » qui avait été dénoncé par les Verts et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), depuis devenu NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste). Si la justice a reconnu « le caractère contestable et contesté d’un tel amalgame », Roger Cukierman a été relaxé en 2008 pour ses propos.
Le nouveau président du CRIF devrait sans mal s’inscrire dans la continuité de la politique développée par Richard Prasquier qui n’était autre que l’ancien conseiller en communication de Roger Cukierman.
Source : Saphirnews