Shimon Peres accepte l’invitation du pape à une prière commune pour la paix

Le pape François a demandé lundi « le libre accès » de tous les croyants juifs, musulmans et chrétiens aux lieux saints à Jérusalem, lors d’une rencontre chez le président israélien Shimon Peres. À l’occasion de cette visite, Shimon Peres a accepté l’invitation lancée dimanche par le pape François à une prière commune pour la paix avec le président palestinien Mahmoud Abbas au Vatican. « Nous serons heureux de faire une prière dans notre maison ou la vôtre, à votre invitation et selon votre choix », a affirmé Shimon Peres au pape. Mahmoud Abbas avait accepté l’invitation dès dimanche, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat, qui avait évoqué la date du 6 juin. Le président israélien Shimon Peres accueille le pape François en Israël le 25 mai 2014.

Lors de sa visite à la présidence israélienne, le pape a également appelé à l’arrêt de « la violence et des manifestations d’intolérance » contre des personnes ou des lieux de culte à Jérusalem, après une récente vague de vandalisme de nationalistes juifs contre des sites chrétiens et musulmans. « Les lieux saints ne sont pas des musées ou monuments pour touristes, mais des lieux où les communautés des croyants vivent leur foi, leur culture, leurs initiatives caritatives. Aussi doit-on perpétuellement les sauvegarder dans leur sacralité, protégeant ainsi non seulement l’héritage du passé, mais aussi les personnes qui les fréquentent aujourd’hui et les fréquenteront à l’avenir », a plaidé le pape. « Que resplendisse pleinement la valeur religieuse et culturelle universelle de Jérusalem, comme trésor pour toute l’humanité ! Comme c’est beau quand les pèlerins et les résidents peuvent accéder librement aux lieux saints et participer aux célébrations ! » a-t-il encore exhorté devant le chef de l’État israélien. Jérusalem est une ville sainte pour trois milliards de croyants, chrétiens, juifs et musulmans. Mais des restrictions d’accès s’imposent en particulier aux Palestiniens de Cisjordanie, séparés de Jérusalem par une haute barrière de béton.

Renouvelant sa condamnation de « l’antisémitisme sous toutes ses formes possibles », François a aussi fustigé le vandalisme et « les manifestations d’intolérance contre des personnes ou des lieux de culte juifs, chrétiens et musulmans ». Shimon Peres et le pape, qui entretiennent des relations très chaleureuses, ont eu un long entretien en privé et ont planté ensemble un olivier, symbole de paix, dans les jardins de la présidence israélienne. « Vous savez que je prie pour vous et je sais que vous priez pour moi », a ajouté François.

 

AFP

 

F. Achouri

Sociologue.

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