25 pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin « immédiatement » à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi.
L’ONU et des ONG font régulièrement état d’un risque de famine dans le territoire palestinien assiégé par Israël après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Face à cette situation désastreuse, 25 pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin « immédiatement » à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi.
L’ONU accuse par ailleurs l’armée israélienne d’avoir tué plus de 1 000 personnes tentant d’obtenir de l’aide depuis fin mai. « Au 21 juillet, nous avons recensé 1 054 personnes tuées à Gaza alors qu’elles tentaient d’obtenir de la nourriture ; 766 d’entre elles ont été tuées à proximité des sites de la GHF et 288 à proximité des convois d’aide de l’ONU et d’autres organisations humanitaires », a indiqué le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, affirmant que ces personnes ont été tuées « par l’armée israélienne ».
L’armée israélienne « doit cesser » de tuer des civils palestiniens se rassemblant aux points de distribution d’aide humanitaire à Gaza, a martelé mardi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas.
Le directeur d’un des plus importants hôpitaux de la bande de Gaza a de son côté affirmé mardi que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de faim au cours des 72 dernières heures. « Ces décès ont été enregistrés dans les hôpitaux de la bande de Gaza : l’hôpital d’al-Chifa dans la ville de Gaza, l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa à Deir al-Balah, et l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza », a détaillé Mohammed Abou Salmiya, le directeur de l’hôpital d’al-Chifa à Gaza-Ville, qui était le plus grand hôpital du territoire palestinien avant la guerre.
« Personne ne peut accepter cette cruauté »
La catastrophe humanitaire à Gaza ne cesse d’indigner le monde entier. « Personne doté d’un minimum de dignité humaine ne peut accepter cette cruauté, dans laquelle des dizaines de personnes innocentes meurent chaque jour parce qu’elles ne trouvent pas un morceau de pain ou une gorgée d’eau », s’est indigné le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Juste avant, c’est le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, qui a déclaré à son retour de Gaza que la situation humanitaire y était « moralement inacceptable ». « Nous avons vu des hommes attendre pendant des heures sous le soleil dans l’espoir d’un simple repas », a déclaré Mgr Pizzaballa, la plus haute autorité catholique de Terre Sainte, à des journalistes à Jérusalem. « C’est moralement inacceptable et injustifiable ».
« Nous reconnaissons la solidarité de nombreux segments de la société israélienne, c’est aussi grâce à eux que nous pouvons faire ce que nous faisons, nous ne sommes donc pas contre Israël », a-t-il encore déclaré, « mais nous devons dire avec franchise et clarté que cette politique du gouvernement israélien à Gaza est inacceptable ».
Israël, de son côté, accuse le Hamas d’instrumentaliser la souffrance des populations de Gaza.
Sud Ouest
P.S : Les mêmes, France et Royaume-Uni en tête, qui appellent à mettre fin aux cruautés commises par Israël à Gaza, sont parties prenantes dans ces massacres, en livrant des armes à Israël et en cautionnant depuis le 7 octobre 2023 les atrocités envers les civils gazaouis, dont de nombreux enfants. Depuis le début de ce conflit, les mensonges sont relayés par une propagande médiatique à un tel point où le bourreau se fait passer pour la victime. Chose inédite, les horreurs subies par les Gazouis que nous voyons sur les réseaux sociaux, traduit le Mal qui domine notre temps, où l’hyperviolence résonne de manière sourde et aveugle en ne suscitant aucun changement. Pire, plus cette violence se déploie et plus le monde ne fait rien.