Tariq Ramadan condamné pour viol en Suisse, la CEDH en dernier recours

L’islamologue Tariq Ramadan a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme pour viol, a fait savoir, jeudi 28 août, le Tribunal fédéral suisse. La plus haute autorité judiciaire de la Confédération helvétique a rejeté le recours formé par l’ex-professeur d’Oxford suite à sa condamnation pour « viol et contrainte sexuelle » prononcée par la Cour de justice genevoise. Celle-ci l’avait acquitté en première instance, avant de le condamner en appel en 2024. 

Le Tribunal fédéral souligne que la justice genevoise a fondé son verdict « sur plusieurs témoignages, certificats, notes médicales et avis d’experts privés qui concordaient selon elle avec les faits dénoncés par la victime »

Sa condamnation pour des faits remontant à 2008 est confirmée mais Tariq Ramadan ne s’avoue pas vaincu pour autant. Tandis que l’islamologue continue de clamer son innocence, ses avocats ont annoncé leur intention de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). « La défense prend acte de la décision du Tribunal fédéral et la conteste. (…) Cette vérité judiciaire n’entame en rien la vérité soutenue par M. Ramadan, même si elle ne la consacre pas », ont-ils fait savoir dans un communiqué. 

Pour les avocats de la plaignante qui a déclaré avoir subi des actes sexuels brutaux de la part de Tariq Ramadan lors d’un séjour dans un hôtel genevois le 28 octobre 2008, c’est « la fin d’une longue épreuve et d’un long combat judiciaire » pour celle qui « a mené ce combat dans la discrétion et sans haine, avec une dignité exceptionnelle ».

Le sexagénaire, qui doit être jugé en mars 2026 en France pour des viols présumés sur trois femmes entre 2009 et 2016, nie fermement les accusations à son encontre. 

Saphirnews

F. Achouri

Sociologue et consultante en développement des ressources humaines.

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