Au moins 31 personnes ont été tuées, et des dizaines, blessées, mercredi 17 juin à Sanaa dans quatre attentats simultanés revendiquées par l’État islamique. A la veille du ramadan, ces attaques ont visé deux mosquées chiites, un siège politique des houtistes et la maison d’un responsable de la rébellion houthiste qui contrôle la capitale yéménite, selon des responsables.
C’est la deuxième fois que l’EI s’en prend à la capitale yéménite. Le 20 mars, 142 personnes avaient été tuées dans deux attentats-suicides visant des mosquées chiites. La branche yéménite de l’organisation est née d’une scission d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), la plus puissante franchise d’Al-Qaida. Laquelle a perdu son chef, la semaine dernière, tué par l’attaque d’un drone américain.
Ces attaques ne font qu’aggraver la situation chaotique que connait le Yémen, où une coalition menée par l’Arabie saoudite frappe depuis le 26 mars les positions rebelles. Ces bombardements ont fait depuis la fin de mars plus de 2 600 morts, selon l’Organisation des Nations unies.
Les raids aériens n’ont pas pu enrayer la progression des rebelles houtistes qui, outre Sanaa, contrôlent la plus grande partie d’Aden, deuxième ville du pays, et de larges portions d’autres provinces. La situation humanitaire est en outre catastrophique dans ce pays pauvre de la péninsule arabique. Des pourparlers indirects sont en cours à Genève entre rebelles houtistes, qui se sont emparés de Sanaa en janvier 2014, et le gouvernement yéménite exilé en Arabie saoudite, pour tenter d’arracher un cessez-le-feu.
Le Monde.fr/ AFP