A propos Fatima Achouri

Sociologue des organisations et de l’islam contemporain, j’analyse notamment les interactions entre le religieux et les organisations. Mes travaux portent sur les enjeux des mutations actuelles (sociales, politiques, économiques, technologiques, etc.). J'accompagne également les organisations dans le développement des ressources humaines : diagnostic sociologique de l’organisation afin d’optimiser la gestion du personnel aux niveaux macro et micro en particulier dans les domaines du recrutement et de la formation. Je suis formatrice dans le domaine public pour les agents ( Loi de 1905) et dans les entreprises privées (gestion du fait religieux). Je suis conférencière auprès des organisations publiques et privées sur la sociologie musulmane.

Belgique : accroc aux jeux, l’ancien président d’une mosquée reconnu coupable de détournement

Casino, Jeux D'Argent, JeuL’ancien président de l’Association culturelle turque de Bastogne (ACTB) a été jugé, mardi 14 mars, par le tribunal correctionnel de Neufchâteau. De 2015 à 2017, le prévenu a détourné quelque 100 451 euros des caisses de la mosquée pour jouer au casino. Ce sont 269 retraits d’argent qui ont été répertoriés sur la période, tous effectués sur des distributeurs situés dans un des casinos belges.

Ces retraits ont été effectués au préjudice de l’ACTB qui gère notamment la mosquée Kocatepe Camii de Bastogne, dans le sud de la Belgique. Le responsable de ces détournements a cependant bénéficié d’une suspension du prononcé, c’est-à-dire qu’il est reconnu coupable sans être pour autant puni, rapporte DH. Le tribunal de Neufchâteau a tenu compte des aveux spontanés du prévenu, de ses regrets sincères, de son absence de casier judiciaire et surtout du fait qu’il a remboursé une très grande partie de l’argent détourné. Sans oublier le fait que l’homme, conscient de son addiction, se soit fait interdire des salles de jeux et des sites en ligne de paris par la Commission belge des jeux de hasard.

L’ancien responsable associatif a donc renfloué les comptes de l’association culturelle turque de Bastogne peu de temps après le dernier de ses retraits. Il reste néanmoins un différentiel officiel de 17 000 euros car les remboursements effectués en payant le mazout ou des produits d’entretien, avancés par le prévenu, ont été compliqués à prouver.

Au procès, le ministère public avait également requis une confiscation à hauteur des 17 000 euros. Elle a été abaissée à 4 000 euros, car « cela correspondrait à une peine déraisonnablement lourde eu égard à la situation familiale et socioprofessionnelle du prévenu », lit-on dans le jugement. Reste pour l’ancien responsable de la mosquée à faire oublier cet épisode fâcheux bien éloigné des préceptes coraniques.

 

Saphirnews

Ramadan 2023 : une série saoudienne sur le premier calife omeyyade suscite des tensions avec les chiites

La Télé, Télévision, Vieille, AntenneLa série Mouawiya que la chaîne de télévision saoudienne MBC se propose de diffuser lors du mois du Ramadan n’a pas encore été révélée au grand public mais n’en suscite pas moins les critiques des communautés chiites en Irak et ailleurs. L’instance irakienne de régulation des médias a été jusqu’à prévenir les responsables locaux de la chaîne MBC que le feuilleton ne respectait pas la législation du pays, ce qui a conduit la branche irakienne de MBC à annoncer qu’elle ne le diffuserait pas, indique Al-Monitor. Cette restriction ne touche cependant pas les autres filiales de MBC qui diffuseront bien la série sur leur chaine respective, tenues qu’elles sont par les engagements pris avec le producteur.

Si le groupe MBC emploie le nom de Mouawiya, ce ne sera probablement pas le titre définitif de cette série réalisée par Tarek Alarian, qui a coûté quelque 100 millions de dollars et dont la réalisation a duré deux ans. Le titre définitif sera révélé avant la diffusion. Mais cette fiction a déjà suscité la critique du leader chiite irakien, Muqtada al-Sadr. Dans un tweet publié à la mi-février, il a réclamé l’arrêt de la programmation car, explique-t-il, « diffuser une telle série est en contradiction avec la nouvelle politique plus modérée poursuivie par l’Arabie Saoudite, un pays frère ». « Évitez de blesser les sensibilités de vos frères musulmans partout dans le monde », a ajouté celui qui a poussé les responsables de MBC Iraq à annuler la diffusion de la série.

 

La grande discorde et ses conséquences contemporaines

Mouawiya est le nom du premier calife omeyyade, une dynastie établie à Damas qui a régné sur une large part du Moyen-Orient de 661 à 750 après JC. Le fils d’Abu Sufyan Ibn Ḥarb, l’un des plus éminents dirigeants de la tribu quraychite ayant combattu le Prophète Muhammad avant de se convertir à l’islam lors de la conquête de La Mecque en 630, était gouverneur de la Syrie lorsque le troisième calife bien guidé, Othman Ibn Affan fut assassiné en 656. Mouawiya refusa alors de prêter allégeance à Ali Ibn Abi Talib, désigné – non sans difficulté – comme le quatrième calife bien guidé et considéré par les chiites comme le premier des imams. Ce dernier, qui s’était alors établi à Koufa, dans l’Irak actuel, fut assassiné en 661 et enterré près de Najaf, ville qui est depuis devenu le berceau de la branche chiite. Les tensions entre les califes de la dynastie omeyyade et les partisans d’Ali ont longtemps perduré dans l’histoire.

La période qui a précédé l’accession au pouvoir du premier calife omeyyade est donc très sensible dans le monde musulman et à l’origine du schisme entre sunnites et chiites. Elle est ponctuée de souvenirs douloureux, de guerres civiles et d’assassinats et est généralement désignée du nom de « la grande discorde » (al-fitna al-kubra, en arabe). Si Mouawiya jouit d’une bonne image chez les sunnites bien qu’il est rendu le califat héréditaire, il est abhorré des chiites. Pour autant, la complexité des faits historiques n’explique pas, à elle seule, les polémiques actuelles.

Depuis le début des années 2000, les séries historiques sont devenues des outils d’influence politico-religieuse dont se servent les puissances rivales au Moyen-Orient. L’Iran, l’Arabie Saoudite et la Turquie ont ainsi produit des dizaines de feuilletons et de séries télévisées, sans parler de documentaires, sur l’histoire de l’islam pour glorifier le rôle de leur pays, de leur vision, et critiquer les nations rivales dans la région… Pas étonnant dans ces conditions de voir Mouawiya réveiller les tensions entre sunnites et chiites qui s’étaient quelque peu apaisées en Irak après la chute de Daech.

Saphirnews

L’Iran renforce sa présence militaire en Mauritanie et menace le Maroc

Téhéran a manifesté son soutien au Front Polisario dans le but de se rapprocher de l’Algérie et de gagner en influence au Maghreb

 

L'Iran, Drapeau, Drapeau NationalLes exécutions de quatre personnes en Iran ont réussi à instiller la peur dans la société iranienne, calmant la vague de protestations qui a éclaté en septembre de l’année dernière. En conséquence, le gouvernement iranien a pu détourner son attention vers de nouveaux objectifs à son programme, notamment l’expansion de son influence dans plusieurs régions géostratégiques. L’une des plus importantes est le Maghreb, où Téhéran cherche à prendre pied grâce à son soutien au Front Polisario et au déploiement des forces des Gardiens de la révolution en Mauritanie.

Cette démarche du régime des Ayatollahs inquiète le Maroc. La crise diplomatique entre Rabat et Alger ne semble pas près d’être résolue, et la souveraineté sur le Sahara reste une ligne rouge entre les deux administrations. C’est dans cette situation que l’Iran veut utiliser à son avantage son soutien au pays d’Abdelmajdid Tebboune et, en même temps, faire pression sur Rabat.

La présence militaire accrue de l’Iran en Mauritanie est un autre signe du soutien du régime à l’Algérie. Selon des sources consultées par les médias d’Assabah, les Gardiens de la révolution ont reçu des instructions pour étendre leur activité dans plusieurs pays africains, la Mauritanie étant le plus important, mais pas le seul. Le Sénégal est un autre pays qui connaît déjà une augmentation de la présence de ses forces, ce qui a conduit, il y a une décennie, à des affrontements entre Iraniens et Sénégalais, et à la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Dakar.

En outre, les Forces Al Quds – la branche armée du Jihad islamique – cherchent également à établir des relations et une coopération plus étroites avec le Polisario. Les observateurs estiment que la Mauritanie figure en tête de la liste des priorités du gouvernement iranien afin de se positionner progressivement au Maghreb. Cependant, ils notent également que la Mauritanie n’a pas l’intention de permettre l’avancée de l’Iran, car ils voient une intention claire du pays dirigé par Ali Khamenei d’impliquer leur pays dans une guerre avec le Maroc dans laquelle ils ne veulent pas entrer.

Le Maroc, qui est l’un des leaders régionaux, craint l’expansion non seulement des forces iraniennes, mais aussi de ses idées extrémistes. Il existe une intention de répandre le chiisme en Afrique du Nord et d’imposer sa vision. Par conséquent, Rabat a une double préoccupation et tente de contrer l’influence religieuse de l’Iran. Mais si cette préoccupation est double, la menace l’est aussi. Toute activité iranienne est précédée de l’approbation, voire du soutien de l’Algérie, qui semble déterminée à pousser à bout ses liens avec l’Iran.

La tendance à Alger est très claire. L’Iran tend à devenir un allié de poids des Algériens au fur et à mesure que ceux-ci approfondissent leurs relations avec la Russie. Ses manœuvres à Béchar coordonnées avec les forces de Moscou ne sont que le début de ce qui devrait être le premier de plusieurs exercices qui auront lieu en 2023. Ces manœuvres, que l’Algérie entendait garder secrètes, ont été confirmées par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a également annoncé que d’autres exercices militaires devraient avoir lieu dans la région proche de la frontière avec le Maroc en novembre prochain.

 

Atalayar

Islam de France : le « triple pacte » d’Emmanuel Macron engagé avec le Forif

Une nouvelle étape est franchie pour le Forum de l’islam de France qui, pour acter la première année de sa mise en orbite, a été mis à l’honneur, jeudi 16 février, par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, au Palais de l’Élysée. Un rendez-vous important qui atteste d’une volonté présidentielle de miser sur un nouveau format de dialogue qui enterre une bonne fois pour toutes le CFCM. Ce qu’il faut retenir du discours présidentiel.

 

Ramadan, Allah, D'Or, Or, MusulmanC’est sous les ors de la République que la soixantaine de participants qui animent le Forum de l’islam de France (Forif) depuis un an se sont réunis, jeudi 16 février, au Palais de l’Elysée, à l’invitation d’un Emmanuel Macron désireux de voir avancer le dossier bien complexe de l’organisation de l’islam de France. Exit le Conseil français du culte musulman (CFCM) que les querelles de minarets ont fini par achever, le Forif fait place nette (voir encadré).

Depuis son lancement en février 2022, la plateforme de dialogue entre les pouvoirs publics et les acteurs musulmans en a fait du chemin. En témoigne le bilan d’étape des travaux dressé lors de la dernière session plénière début février à deux pas de l’Elysée, Place Beauvau, et aujourd’hui présenté devant un chef de l’Etat averti mais attentif. En présence d’un parterre de journalistes, chaque groupe – quatre au total – s’est employé, par l’intermédiaire de leurs rapporteurs, d’exposer dans les grandes lignes les conclusions de leurs travaux, en présence du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau.

Une occasion offerte pour Mourad Dali, porte-parole du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY) et rapporteur du groupe de travail sur l’organisation et la gestion des aumôneries musulmanes, de saluer ouvertement « un symbole fort de respect pour l’islam de France et la réaffirmation de la volonté (présidentielle) d’accompagner sa structuration ». Le Forif est « une opportunité » pour les musulmans qui, en un an, a réalisé des avancées « extrêmement significatives (…) dans le cadre d’un format de dialogue constructif, légitime et efficace », abonde Sandrine Oddon, rapporteure du groupe droit et gestion des associations du culte musulman, à l’initiative d’une étude sur l’inclusion bancaire des mosquées. Ce qu’Emmanuel Macron a salué une fois la restitution des travaux terminée.

 

Une nouvelle formule de dialogue validée au sommet

« Derrière cet engagement, il y a un pacte de connaissance, de reconnaissance et de volonté », affirme le chef de l’Etat, qui se dit soucieux d’avoir « un débat apaisé, de plein pied, entre l’Etat et le culte musulman » et de le faire « sans que ce soit l’occasion d’une difficulté, d’un drame, d’une crise ». « Le Forif participe de cette ambition d’un réveil républicain », soulignée lors de son discours aux Mureaux en 2020, et qui entend assurer aux musulmans « l’accès à un islam des Lumières ».

L’accès aussi à la connaissance du monde musulman à travers l’Institut français d’islamologie (IFI),« lequel a vocation à devenir un pôle d’excellence universitaire, de formation et de recherche ». Signe du soutien vigoureux qu’Emmanuel Macron accorde à l’IFI (et dont a bien besoin la Fondation de l’islam de France, en cruel manque de ressources financières), son président Claudio Galderesi a été invité à la tribune, fier de « l’engagement politique, institutionnelle et intellectuelle » de l’exécutif en la matière.

 

Une feuille de route dressée

Avec le Forif, c’est « une vraie démarche fédérative » qui réunit « les forces vives de la foi musulmane », des « éclaireurs de millions de Français musulmans » qui offrent, à leur manière, « le meilleur rempart face aux entreprises de séparatisme », affirme-t-il, avant de souligner ses attentes. « Je souhaite que les prochains mois soient des mois de traduction pratiques, qu’elles soient législatives, réglementaires ou organisationnelles, pour que vos travaux puissent tout de suite démontrer en quelque sorte qu’ils se traduisent en actes, ce qui est un signe de confiance, de crédibilité », lance-t-il devant l’assistance. « Nous n’avons pas de temps à perdre. »

En parallèle, « nous devons avancer sur plusieurs autres sujets éminemment difficiles » dont celui du financement du culte qui ne figure pas, à ce stade, au cœur des travaux du Forif alors qu’il est un défi majeur pour la structuration de l’islam de France. « Nous ne sommes qu’au début du chemin », souligne-t-il, rappelant le lancement cette semaine des Assises territoriales de l’islam de France (ATIF). Loin de la lumière médiatique déclenchée par l’opération de communication du jour et qui présage d’une plus importante implication de l’Elysée à l’avenir sur ce dossier.

Saphirnews

Pakistan : plus de 100 morts après l’attentat contre une mosquée de Peshawar

 

Pakistan, Drapeau, Nationale, NationLe bilan humain de l’attentat ciblant, lundi 30 janvier, une mosquée de Peshawar, au Pakistan, n’a eu cesse de s’alourdir. Le dernier décompte en date du mercredi 1er février fait état d’au moins 100 morts, pour la plupart des policiers. Le lieu de culte était en effet situé à l’intérieur du quartier général de la police, posté à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l’Afghanistan. Un quartier sensible de Peshawar qui abrite aussi les locaux de différentes agences de renseignement.

Près de 220 personnes ont également été blessées et d’autres morts sont à redouter après le déblayage des décombres de la mosquée dans lequel s’étaient rassemblés quelque 400 membres des forces de l’ordre. Des dizaines de policiers ont d’ores et déjà été enterrés lors de cérémonies avec garde d’honneur, leurs cercueils alignés et ceints du drapeau pakistanais, a précisé à l’AFP un responsable de la police.

L’attentat n’a, pour l’heure, pas été revendiquée. Les Talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un mouvement distinct de celui des Talibans afghans mais qui partage avec lui des racines communes, ont nié en être responsables. Après sa création en 2007, le TTP a tué des dizaines de milliers de civils pakistanais et membres des forces de sécurité, avant d’être chassé des zones tribales du nord-ouest du Pakistan par une opération militaire lancée par l’armée en 2014. Revenu en force ces derniers mois, il se veut moins brutal que par le passé et affirme ne plus cibler que les forces de sécurité et en aucun cas les lieux de culte.

La ville de Peshawar, au nord-ouest du Pakistan, a été endeuillée par des attentats quasi quotidiens pendant la première moitié des années 2010, mais la sécurité s’y était grandement améliorée ces dernières années. Elle s’est à nouveau dégradée depuis quelques mois. En mars 2022, un attentat suicide revendiqué par l’EI-K, la branche régionale du groupe terroriste Etat islamique, dans une mosquée chiite de Peshawar avait fait 64 morts, le plus meurtrier au Pakistan depuis 2018.

 

Saphirnews

Sarthe : La mosquée d’Allonnes a rouvert après un an de fermeture administrative

Mosquée, Masjid, Dieu, Vénération, IslamLe lieu de culte avait été fermé administrativement en fin d’année 2021 après des soupçons de pratique radicale de l’islam. Dans la Sarthe, la mosquée d’Allonnes a rouvert ses portes vendredi, a-t-on appris auprès du maire confirmant une information des médias locaux.

« Une nouvelle association s’est créée, une convention a été signée, nous avons travaillé de longs mois avec les services de la préfecture, la nouvelle association et les services de la ville pour que tout se passe du mieux possible », a déclaré Gilles Leproust, maire de cette commune de 11.000 habitants, jouxtant Le Mans.

Les associations gérantes dissoutes

« Tout est passé en conseil municipal et a été validé. Ça a été un traumatisme plus d’un an de fermeture », a ajouté le maire communiste, soulignant que la communauté musulmane de la ville était « satisfaite » de cette réouverture.

La préfecture avait engagé en octobre 2021 une procédure de fermeture de cette mosquée, qui accueillait environ 300 fidèles, en estimant que des prêches y légitimaient « le recours au djihad armé ». Le Conseil d’État avait confirmé cette fermeture et les deux associations gérantes de la mosquée avaient été dissoutes en Conseil des ministres en janvier 2022.

 

20 Minutes / AFP

 

 

Vaucluse : les menus de substitution à la cantine supprimés par le maire RN

 

L'École, Président, Cantine, CantineDepuis janvier 2023, les 600 élèves des écoles maternelles et élémentaires de Morières-lès-Avignon, une commune située dans l’est d’Avignon, dans le Vaucluse, ne bénéficient plus de choix à la cantine. Fini les repas de substitution, un seul et unique menu est proposé. Seuls les enfants allergiques pourront, sur présentation d’un certificat médical, continuer à apporter leur propre nourriture. Une discrimination qui touche en priorité les familles musulmanes de la commune.

Les parents ont été informés mi-novembre 2022 par un courrier glissé dans le carnet de correspondance de leurs enfants. Le maire explique qu’il s’agit juste d’économiser sur la facture car les finances de la commune sont bousculées par l’inflation. De cette façon, il n’y a pas cumul « des achats de denrées alimentaires différents, des stockages différents et la multiplications des menus et donc du travail en cuisine ». Grégoire Souque, le premier édile, précise à BFM TV que toute cette affaire « est une tempête dans un verre d’eau. Et ça ne touche que très peu de personnes ».

De son côté, Anne Vitard, représentante des parents d’élèves, affirme que cette décision va concrètement engendrer une baisse de la consommation de viande chez les enfants des familles musulmanes : « Ca veut dire que les enfants qui, pour la plupart, ne savent pas discerner le porc d’une autre viande, auront pour consigne de ne plus manger de viande. » Officiellement, le maire veut juste tenir l’engagement de campagne de ne pas augmenter le prix de la cantine, tout en minimisant l’impact pour le budget de la commune.

Mais l’opposition dénonce une décision arbitraire et non concertée qui vise plutôt à contenter l’électorat du parti d’extrême droite. « Il n’y avait qu’un ou deux repas de substitution par mois », affirme Annick Dubois, l’élue socialiste à la mairie. « Il y a juste une certaine population que monsieur le maire n’accepte pas. C’est une discrimination pour les musulmans mais aussi pour tous les autres parents ». La conseillère municipale d’opposition songe à saisir la préfecture, le Défenseur des droits des enfants, voire le tribunal administratif pour faire revenir le maire sur sa décision. La loi ne crée toutefois pas obligation aux collectivités territoriales de proposer un menu de substitution.

 

Saphirnews

Arabie Saoudite : La Mecque et Médine en voie de devenir des centres financiers du monde islamique

 

La Kaaba, Guide Des Visiteurs, ReligionTrois chambres de commerce saoudiennes se sont associées pour faire évoluer La Mecque et Médine en des centres financiers et commerciaux du monde islamique. La Chambre de commerce de La Mecque, la Chambre de commerce et d’industrie de Médine et la Chambre islamique de commerce, d’industrie et d’agriculture ont signé, mercredi 28 décembre, un accord de partenariat. L’événement, selon Arab News, a eu lieu en présence de représentants des 57 Etats membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI).

L’accord vise à fournir un soutien logistique sur le terrain dans les deux villes saintes, par le biais d’investissements et d’une planification intégrée pour les événements mondiaux, a déclaré Abdullah Saleh Kamel, le président de la Chambre de commerce de La Mecque. Il a ajouté que les commerces et l’économie des deux villes devraient bénéficier de ce partenariat car un certain nombre d’expositions, de forums et de conférences seront organisés avec les décideurs du monde islamique.

Munir Mohammed Nasser, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Médine, a précisé que cet accord est conforme aux objectifs de Vision 2030. Présenté en avril 2016 par Mohammed ben Salmane, ce plan de développement vise à faire sortir l’Arabie Saoudite de sa dépendance au pétrole en diversifiant son économie. Sans oublier l’objectif plus particulièrement assigné aux deux villes saintes de promouvoir les valeurs islamiques tout en encourageant leur développement social et économique.

 

Saphirnews

Mort de Benoît XVI : les fidèles peuvent se recueillir devant sa dépouille jusqu’à mercredi

Décédé le 31 décembre dernier, Joseph Ratzinger sera enterré jeudi prochain place Saint-Pierre lors d’une cérémonie religieuse présidée par le Souverain Pontife, François.

 

Papa, Benoît, Messe, Prier, CatholiqueDeux jours après la mort de pape Benoît XVI, survenue samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans, les fidèles pourront se recueillir devant son corps du lundi 2 janvier au jeudi 5, date de son enterrement. Parée du rouge papal, sa dépouille sera exposée dans la basilique Saint-Pierre avant d’être inhumé dans une crypte après ses obsèques. En mois d’une demi-journée, déjà 40.000 personnes se sont empressées auprès du pape émérite, selon la gendarmerie vaticane.

Les fidèles pourront venir lui rendre un dernier hommage de 9h à 19h lundi et dès 7 heures mardi et mercredi. Aucun billet ne leur sera demandé, précise le Vatican.Depuis samedi, des milliers de fidèles ont afflué au Vatican pour saluer la mémoire du premier pape allemand. «Je suis arrivée à 06h00, il me semblait normal de venir lui rendre hommage après tout ce qu’il a fait pour l’église», raconte à l’AFP sœur Anna-Maria, une religieuse italienne.

Lundi matin, pour le premier jour d’ouverture au public de la dépouille, une longue file d’attente serpentant sur la célèbre place Saint-Pierre entourée par la colonnade du Bernin s’est formée dès l’aube, en présence de nombreux médias et d’un important dispositif de sécurité.

Benoît XVI, le «bien-aimé»

À l’occasion de la messe du 1er janvier, en honneur de la Vierge Marie, le pape François a salué la mémoire du «bien-aimé» Benoît XVI, son prédécesseur dont il célébrera les obsèques jeudi 5 janvier au matin sur la place Saint-Pierre, où ont déjà afflué des milliers de fidèles. «Aujourd’hui nous confions le bien-aimé pape émérite Benoît XVI à la très sainte Mère (la Vierge Marie) pour qu’elle l’accompagne de ce monde vers Dieu», a-t-il tout d’abord déclaré lors d’une messe sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome.

«Nous nous unissons tous pour rendre grâce à Dieu pour le don de ce fidèle serviteur de l’Évangile et de l’Église», a ensuite affirmé le souverain pontife argentin à la mi-journée, à l’occasion de la prière hebdomadaire de l’Angélus. Il s’exprimait depuis la fenêtre du palais apostolique devant les fidèles rassemblés sur l’esplanade enserrée par la célèbre colonnade du Bernin. Il a ensuite observé un moment de silence.

Brillant théologien et fervent gardien du dogme, Benoît XVI, qui avait annoncé renoncer à sa charge en 2013 à cause de ses forces déclinantes, s’est éteint, le 31 décembre, paisiblement dans le monastère où il s’était retiré, au cœur des jardins du Vatican. Les funérailles célébrées par François pour son prédécesseur, à la tête de l’Église catholique de 2005 à 2013, constitueront un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Église catholique.

 

Dans son village natal en Allemagne, Marktl, le drapeau de la mairie a été mis en berne, comme sur tous les bâtiments publics en Bavière. Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : d’un côté l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, de l’autre l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Église.

 

Le Figaro

La justice ordonne de retirer la crèche de Noël dans l’Hôtel de Ville de Béziers

La justice a ordonné mercredi à la mairie de la cité héraultaise de retirer la crèche située dans la cour d’honneur de l’Hôtel de ville d’ici 24H00 sous peine d’astreinte de 100 euros par jour.

Copier, Noël, Réveillon De NoëlSaisi par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) en référé – une procédure d’urgence -, le tribunal administratif de Montpellier a estimé que la crèche mettait «en évidence la scène de la nativité» et donc que «cette installation dans l’enceinte d’un bâtiment public méconnai(ssai)t les dispositions de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et les exigences attachées au principe de neutralité des personnes publiques», détaille-t-il dans sa décision que l’AFP a consultée.

«On obéit, mais je regrette cette mesure qui est d’une grande brutalité face à quelque chose qui, pourtant, rassemble», a réagi le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Rassemblement national (RN), interrogé par l’AFP. Il compte désormais déplacer la crèche sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

La LDH avait sollicité sans succès le préfet de l’Hérault «pour faire respecter la loi». Dans une lettre datée du 5 décembre que l’AFP s’est procurée, le préfet avait prévenu qu’«il ne sera pas demandé, par l’État, au maire de Béziers de renoncer à cette installation», estimant que cette crèche était «une animation parmi d’autres».

«Le préfet ne met plus en œuvre son pouvoir et ne fait pas appliquer la loi. C’est pour cela que nous avons saisi le tribunal. La violation systématique de la loi doit être sanctionnée», avait expliqué à l’audience mardi Me Sophie Mazas, présidente de la LDH de l’Hérault.

«Nous nous réjouissons de voir que le juge fait respecter le droit et la décision du Conseil d’État, mais nous sommes très interrogatifs sur la décision du préfet de l’Hérault de ne pas faire respecter la loi. Nous allons demander un rendez-vous en préfecture mais également à sa hiérarchie», a-t-elle réagi mercredi.

Les crèches de Beaucaire (Gard) et de Béziers sont régulièrement poursuivies en justice mais continuent à être installées chaque année par les maires concernés. Celle de Perpignan fait également l’objet d’une saisine auprès du tribunal administratif de Montpellier par la LDH, dont l’audience est prévue le 20 décembre.

Le 16 novembre, le Conseil d’État avait confirmé l’interdiction de la crèche de Noël de la mairie de Beaucaire, dirigée par le maire RN Julien Sanchez.

Le Figaro / AFP