Etats-Unis : Pfizer et AstraZeneca accusés d’avoir contribué à «financer le terrorisme» en Irak

Irak, Drapeau, Drapeau National, NationUne cour d’appel a relancé une action en justice contre 21 sociétés américaines et européennes au motif que leurs contrats avec le gouvernement irakien auraient contribué à «financer le terrorisme» ayant tué des Américains durant la guerre en Irak. Comme l’a rapporté l’agence de presse Reuters le 4 janvier, des entreprises pharmaceutiques américaines et européennes telles que Pfizer, AstraZeneca ou encore Johnson & Johnson, sont visées par une action en justice aux Etats-Unis, dans laquelle elles sont soupçonnées d’avoir entretenu des contrats avec le gouvernement irakien, qui auraient contribué à «financer le terrorisme» pendant la guerre en Irak.

Si les accusations ne sont pas nouvelles — un juge fédéral de première instance avait rejeté les poursuites en 2020 — l’action en justice a été relancée par la Cour d’appel du district de Columbia. Les plaignants affirment que pendant que l’Armée du Mahdi – une milice islamiste chiite irakienne qui s’est structurée après la chute de Saddam Hussein – contrôlait le ministère irakien de la Santé, les 21 sociétés américaines et européennes accusées, spécialisées dans les équipements médicaux et les produits pharmaceutiques, ont effectué des paiements illicites pour obtenir des contrats de fournitures médicales. La procédure judiciaire a été entamée pour obtenir des dommages au nom d’anciens combattants américains tués ou blessés en Irak entre 2005 et 2009. Les représentants des cinq groupes – AstraZeneca, GE Healthcare USA Holding, Johnson & Johnson, Pfizer et Hoffmann La Roche Inc – ont fait savoir dans un communiqué commun cité par Reuters que «la suite de la procédure montrera que les sociétés ne sont en aucun cas responsables».

Ainsi que l’explique l’agence de presse, l’action en justice relancée par la cour d’appel américaine a été intentée par des membres de familles américaines de victimes d’attaques menées en Irak par l’Armée du Mahdi.  Les avocats des entreprises ont de leur côté déclaré à la cour d’appel qu’elles n’avaient fait que fournir aux autorités irakiennes «des traitements vitaux contre le cancer du sein, des injections contre l’hémophilie, des échographies, des électrocardiogrammes et d’autres produits médicaux» après l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, à l’origine de la chute de Saddam Hussein en 2003.

RT France

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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