Fondé en 1993, le Groupe d’amitié islamo-chrétienne (GAIC) fête cette année ses 20 ans. 20 ans de rencontres, de partage et d’action. Pour célébrer deux décennies de dialogue interreligieux, les responsables du GAIC organisaient une soirée anniversaire samedi 23 novembre. L’occasion pour l’association de réaffirmer sa volonté de poursuivre ses actions à travers notamment la Semaine de rencontre islamo-chrétienne (SERIC) qu’elle organise depuis treize ans maintenant.
A cette soirée qui a pris fin plus tard que prévu (23h au lieu de 21h,) « l’ambiance était bonne », commente M. Koussay. Une chorale islamo-chrétienne avec des « musulmans chantant la vierge Marie et des chrétiens chantant le Prophète Muhammad » a animé ce moment. Les présidents fondateurs du GAIC, le Père Michel Lelong et Mustapha Chérif ont également fait part de leur enthousiasme à l’assemblée. Le deuxième, non présent, avait laissé un mot.
« Dans une époque désorientée, passant d’une posture areligieuse à celle antireligieuse d’une partie du monde moderne, les luttes entre religion sont absurdes, contraires à nos références. Les défis sont communs. Le devenir des uns dépend en partie de celui des autres », écrivait le lauréat 2013 du prix de l’UNESCO pour le dialogue interculturel, dans l’éditorial de la dernière lettre du GAIC publiée en octobre.
L’IESH et l’ICP ensemble pour un colloque
Les 70 à 80 participants, parfois « fascinées », ont su apprécier les « nouvelles connaissances » apportées par les intervenants, ajoute le président du GAIC.
90 manifestations interreligieuses lors de la Seric 2013
Cette année, à Paris, deux rencontres interreligieuses organisées dans ce cadre ont tout particulièrement attiré la foule. Il s’agit de la présentation, le 20 novembre, du livre « Le prêtre et l’imam » coécrit par Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, et Christophe Roucou ; et un atelier sur la colonisation d’Israël organisé par la Defap, le Service protestant de mission lors des prolongations de la SERIC, le 29 novembre. Ailleurs, comme à Strasbourg ou à Marseille, la SERIC tend à devenir un événement incontournable, assure M. Koussay.
Grâce à l’aide de ses deux financeurs, à savoir le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire) et le Secours Islamique France (SIF), le GAIC va poursuivre leur noble action qui concoure au mieux vivre ensemble.