Le président de l’Association britannique des vétérinaires s’est prononcé jeudi en faveur d’un encadrement plus strict de l’abattage rituel halal et casher en proposant d’interdire l’égorgement des bêtes sans étourdissement préalable.
Fraîchement élu à la tête d’une association qui compte plus de 14 000 membres, John Blackwell a estimé dans une interview au Times que ces pratiques religieuses juives et musulmanes causaient des souffrances inutiles et qu’elles devaient être adoucies.
Selon M. Blackwell, l’égorgement provoque « cinq ou six secondes de douleur » aux animaux. Il a ajouté que les moutons pouvaient garder conscience jusqu’à sept secondes après l’égorgement et le bétail jusqu’à deux minutes.
Il a cité l’exemple du Danemark, qui vient d’interdire l’abattage des bêtes sans étourdissement préalable. Une décision « uniquement prise en fonction du bien-être des animaux, ce qui est juste », a-t-il estimé. « Nous devrions prendre le même chemin », a-t-il ajouté dans un appel du pied au gouvernement britannique.
Sa proposition a été fraîchement accueillie par les communautés concernées et a été qualifiée de « fallacieuse » par Jonathan Arkush, vice-président du Board of Deputies of British Jews, représentant les institutions juives. Selon le Times, plus de 600 000 animaux sont abattus toutes les semaines selon le rite halal et casher en Grande-Bretagne.