A l’heure où la charte des valeurs québécoises, nourrie par le laïcisme des « cousins » français, cruellement dénué de génie, libère la parole et les pulsions racistes, notamment envers les femmes voilées, dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse, la mise à l’honneur d’une jeune fille voilée par les autorités du comté contraste heureusement avec une Belle province où gronde l’orage nationaliste.
Du haut de ses 16 ans, Douah Shakshuki peut se targuer de faire l’unanimité dans la localité de Wolfville qui l’a vue naître, chacun, du premier magistrat de la cité à ses professeurs, en passant par ses camarades de classe, s’accordant à louer ses mérites, sa gentillesse et sa grande maturité. Autant de qualités que la lycéenne a mises très tôt, à l’âge où d’autres vivent dans l’insouciance, au service de la construction de passerelles interreligieuses et d’œuvres de bienfaisance.
C’est rayonnante sous son foulard qui, en Nouvelle-Ecosse, ne semble heurter personne, que la jeune fille, connue pour ne pas ménager ses efforts, s’est vue décerner le prestigieux prix de la Citoyenneté par le gouverneur en personne, JJ Grant.
Très investie dans la réduction des préjugés, un combat de longue haleine qu’elle mène avec la fougue de la jeunesse et de ses convictions profondes, Douah Shakshuki, qui a récemment impressionné le corps enseignant lors d’un exposé consacré au port du voile et aux valeurs qui lui sont attachées, redouble également d’énergie pour apporter un peu de bonheur aux plus démunis et à l’enfance en souffrance. Portant à bout de bras le projet scolaire « Free the Children », son implication force l’admiration de tous.
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