Un accord sera signé au Vatican lundi 17 mars par des représentants des Églises catholique et anglicane, ainsi que de l’université sunnite égyptienne d’Al-Azhar pour lutter contre « les formes modernes d’esclavage et le trafic de personnes », a annoncé jeudi 13 mars le porte-parole du Saint-Siège.
Plein appui du pape
Intitulé « Global Freedom Network », (Réseau mondial pour la liberté), cet accord a été négocié avec le plein appui du pape François, de l’archevêque de Cantorbéry Justin Welby et du grand imam d’Al-Azhar Mohamed Ahmed al-Tayeb, sous les auspices d’une fondation privée engagée contre l’esclavage moderne, la « Walk Free Foundation ».
Du côté du Saint-Siège, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, a eu un rôle essentiel. Il signera l’accord au nom de l’Eglise.
A l’automne, l’évêque d’origine argentine avait organisé un séminaire de travail au Vatican en présence d’experts internationaux pour voir quelles réponses concrètes l’Eglise pouvaient apporter face aux réseaux de trafic d’êtres humains.
Rapprochement inter religieux
Le pape François a condamné plusieurs fois « le grave délit contre l’humanité » qu’est la traite des hommes, des femmes, des enfants, ou encore des immigrés. Cette lutte est l’une de ses priorités.
Le religieux sunnite Mahmoud Azab qui représente le grand imam d’Al-Azhar, le prêtre anglican David John Moxon représentant de l’archevêque de Cantorbéry, et Andrew Forrest, homme d’affaires australien et philanthrope, fondateur de la « Walk Free Foundation », seront présents lundi 17 mars au Vatican.
Par cet accord, Al-Azhar manifeste une nouvelle fois sa volonté de rapprochement avec le Saint-Siège après la période de froid qui avait marqué la fin du pontificat de Benoît XVI.
La Croix