A l’occasion de l’arrivée des reliques de Jean Paul II au siège du patriarcat maronite à Bkerké (Liban) lundi 19 mai, une rencontre inter-religieuse a eu lieu entre le chef de l’État Michel Sleiman et des responsables de toutes les communautés chrétiennes et musulmanes.
Bechara Raï, patriarche maronite, a salué l’action de Jean Paul II en matière de dialogue, expliquant que la force du souverain pontife avait été de vouloir résoudre les conflits libanais par le biais de « la réconciliation et du dialogue » en privilégiant « les solutions pacifiques pour le Liban ». Alors que le Parlement libanais tente sans succès, depuis plusieurs mois, de désigner un président pour le pays, le patriarche a espéré une issue positive à ce processus, et l’arrivée d’un chef d’État à « la hauteur des espérances du peuple libanais » afin de renforcer le dialogue œcuménique.
Côté musulman, le discours sur Jean-Paul II est identique. Évoquant le pape polonais, le mufti de la République Cheikh Mohammad Rachid Kabbani a assuré que « les musulmans n’oublieront jamais ses positions à l’égard de l’islam, en particulier lors des fêtes religieuses islamiques et son appel permanent au dialogue entre les religions ». Le cheikh Akl druze Naïm Hassan a quant à lui évoqué une « personnalité exceptionnelle à plusieurs niveaux » en affirmant que dès ses débuts, Jean-Paul II « a regardé l’être humain avec respect ».
Cette rencontre est le point d’orgue d’une série d’événements organisés en lien avec l’arrivée au Liban des reliques de Jean-Paul II, le vendredi 16 mai dernier.
L’Orient Le Jour