L’UOIF sur la liste des organisations terroristes aux Emirats

  Picture1  Les Émirats arabes unis ont fait paraître, samedi 15 novembre, une liste officielle des organisations qu’elles considèrent terroristes. Dans le listing adopté par le Conseil des ministres, ce sont 83 groupes qui ont été recensés, dont Al Qaïda, les Talibans, l’État islamique (Daesh) ou encore Boko Haram. Plusieurs organisations combattant le régime de Bachar al-Assad en Syrie,affiliés notamment à Al-Qaïda, sont également placées dans la liste dont Jabhat Al-Nusra.Comme l’Arabie Saoudite, les Émirats ont intégré les Frères musulmans dans les mouvements terroristes ainsi que l’Union internationale des savants musulmans, dirigée par Yusuf al-Qaradawi, le chef spirituel des Frères. La crise diplomatique qui oppose depuis de longs mois le Qatar et ses voisins est en partie due à la présence de cette organisation à Doha. L’émirat, probablement sous la pression des États-Unis et des membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ont décidé de bannir plusieurs leaders des Frères musulmans en septembre.

Le réseau des Frères musulmans dans le viseur

Les groupes qui sont proches de la confrérie n’ont pas manqué d’être épinglés par les Émirats. Sont ainsi recensées – et sans précaution particulière – plusieurs organisations européennes, telles… l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Ligue des musulmans de Belgique (LMB), qui a dernièrement organisé la Foire musulmane de Bruxelles, lit-on. L’ONG internationale Islamic Relief, basée à Londres et dont est issu Secours islamique France, est également sur la liste. Aux États-Unis, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR),bien inséré dans le paysage politique et religieux américain, est nommé.Entre l’État islamique et le CAIR ou l’UOIF, un monde les sépare. Ces choix ne manquent pas de surprendre au vu de la nature des activités déployées par ces fédérations en Europe et en Amérique du Nord, dont l’existence n’est aujourd’hui pas menacée par les gouvernements occidentaux. Mais depuis le renversement des Frères musulmans en Égypte en juillet 2013, le processus d’éradication de la confrérie et de ses réseaux affiliés – de près ou de loin – a bel et bien été lancé, aussi bien par le nouveau pouvoir égyptien que par les pétro-monarchies du Golfe.
Saphirnews

F. Achouri

Sociologue.

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