Il s’en est passé de belles à Riyad, lors du festival culturel annuel ! On ignore si cette grande manifestation a tenu toutes ses promesses, en tout cas, ses stands ont été émaillés d’incidents qui ont assuré le spectacle et mis sur les dents la police religieuse…
On ne badine pas avec les forces de l’ordre qui sont le bras armé du très rigoriste « Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice », a fortiori quand on en est un digne représentant. Un devoir élémentaire auquel un policier de la Muttawa a légèrement dérogé, lorsqu’à la vue d’une chanteuse émiratie évoluant dans le pavillon des Emirats Arabes Unis, ce dernier, irrésistiblement attiré par cette présence féminine, a perdu tous ses moyens, fait valser sa casquette de la police, et s’est précipité vers l’objet de son soudain émoi.
Rattrapé et interpellé par ses collègues avant sa rocambolesque prise d’assaut du stand, voir la garde nationale du royaume saoudien courir après un agent de la police religieuse, voilà qui a pimenté les coulisses du festival !
Mais le clou du spectacle restait à venir, quand trois jeunes hommes émiratis ont été expulsés manu militari par la police religieuse, au seul motif ahurissant qu’ils étaient « trop beaux ». La discrimination fondée sur l’apparence physique est un bien vilain défaut, mais pas en Arabie saoudite où la beauté et même masculine peut devenir insoutenable au point d’être considérée comme un délit. Un bel exemple de la parité version saoudienne, la beauté taboue et interdite n’a pas de sexe…
Le festival culturel de Riyad aura marqué les esprits en les échauffant plus que de raison et que restera-t-il de cette agitation extravagante, guère honorable, et presque gagesque, qui prêterait à sourire si elle n’était pas l’affligeante résultante d’un rigorisme inhumain et ubuesque ? Une certaine colère, notamment celle du président de la Commission Abdul Latif Al Shaikh, qui a diligenté une enquête sur le policier de la police religieuse ayant succombé à une attirance inavouable.
Source : Oumma