A Gaza, la catastrophe humanitaire continue, Israël refusant à ce jour tout cessez-le-feu immédiat tel que réclamé par de nombreux gouvernements et les ONG depuis des mois. Plusieurs semaines après l’adoption par l’ONU d’une résolution exigeant d’autoriser et de faciliter « l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle », la situation demeure dramatique en l’absence de toute pression et sanction sur les autorités israéliennes pour changer de cap.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a rendu public son rapport lundi 22 janvier, 80% des personnes qui souffrent du stade le plus élevé de famine se trouvent actuellement à Gaza. Par ailleurs, 93 % de la population est confrontée à une « insécurité alimentaire aiguë », ce qui est la proportion la plus élevée jamais enregistrée dans une région ou un pays donné.
Plus de 25 000 morts, principalement des civils, et plus de 63 000 blessés ont été recensés par les autorités gazaouies. Du côté de l’armée israélienne, le nombre de soldats morts s’élève officiellement à 219, un nombre qui prend en compte les 24 décès enregistrés lundi 22 janvier dans ses combats menés dans le nord de l’enclave palestinienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a annoncé, mardi 23 janvier, l’ouverture d’une enquête sur ce qu’il qualifie de « désastre » pour son armée après la mort de 21 réservistes dans une même opération.
La Cour internationale de justice (CIJ) est appelée à rendre une décision vendredi 26 janvier dans l’octroi de mesures d’urgence visant à mettre fin à la guerre à Gaza. Ces dernières sont réclamées par l’Afrique du Sud, qui a déposé plainte contre Israël pour « actes de génocide ».
Saphirnews