Devant les administrés et électeurs potentiels de sa commune de Mitry-Mory, il se faisait le chantre de la « France Bleu Marine », portant en bandoulière la « préférence nationale » en jouant sur les peurs, mais à la nuit tombée, le 9 avril dernier, entouré de comparses frontistes peu recommandables, il devenait le pyromane d’une France incendiaire, mettant le feu à 13 voitures pour mieux souffler sur les braises de l’islamophobie, de la xénophobie et de l’insécurité, dès le lendemain de son acte criminel.
Ce voyou de la politique locale, qui a bien trompé son monde en poussant l’imposture jusqu’à dénoncer « la montée de l’insécurité » et l’imputer à la municipalité communiste dans une lettre ouverte sur son blog, n’était autre qu’Adrien Desport, le numéro 2 du Front national dans le département de Seine-et-Marne, auteur d’un passage à l’acte qui, outre l’effroi provoqué, en dit long sur l’embrasement des esprits au sein de l’extrême droite française…
Ce dernier aura le temps de se livrer à une introspection personnelle derrière les barreaux où il va croupir pendant trois ans ferme, comme a décidé le tribunal correctionnel de Meaux, mercredi 16 septembre, insensible à sa piètre ligne de défense invoquant des « gamineries » pour s’absoudre de toute faute.
Hormis les incendies de voitures, Adrien Desport, décrit comme un « meneur et un manipulateur », et ses complices âgés de 19 à 25 ans – son ex petite-amie, trois étudiants et un commercial – étaient également jugés pour avoir participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire, ou encore consommé des produits stupéfiants. Quel sacré palmarès !!
A vouloir mettre le feu aux poudres pour abuser le bon peuple, comme sait si bien le faire Marine Le Pen, experte dans l’art de jeter de l’huile sur le feu, Adrien Desport s’est cramé les ailes, rattrapé par ses autres forfaits qui jettent le discrédit sur la nouvelle génération frontiste et la fameuse respectabilité du FN, cet écran de fumée…
Oumma.com