Fatima Achouri Un Aïd al-Adha dramatique qui marquera longtemps les mémoires. Une bousculade à La Mecque, en pleine période du Hajj, a provoqué la mort de plus de 717 personnes et plus de 800 blessés jeudi 24 septembre. Un précédent bilan faisait état de 453 morts.*
Le drame s’est déroulé à Mina, où des centaines de milliers de personnes sont rassemblées au premier jour de l’Aïd al-Adha. Il s’est produit plus précisément lors du rituel de la lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux vers trois stèles le représentant.
La bousculade meurtrière serait le résultat d’un choc entre une foule qui se dirigeait vers les stèles et une autre venant en sens inverse. « Si les pèlerins avaient suivi les instructions, on aurait pu éviter ce genre d’accident », a déclaré le ministre de la Santé Khaled al-Faleh.
Parmi les nombreuses nationalités frappées par la tragédie, figurent en grand nombre les Iraniens (plus de 90 morts). Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a aussitôt réagi pour mettre en cause les autorités saoudiennes en les accusant d’une « mauvaise gestion » du pèlerinage.
La situation demeure confuse au soir du drame. A ce stade, aucun Français n’a été recensé parmi les tués. Le Quai d’Orsay a mis en place un numéro d’urgence (01 43 17 56 46) afin de répondre aux questions des proches de pèlerins français, dont le nombre est estimé entre 20 et 30 000.
Deux millions de personnes ont fait le déplacement à La Mecque pour le grand pèlerinage, marqué en amont par un accident de grue qui avait déjà fait au moins 107 morts. Le bilan de la bousculade, qui a eu lieu après le rituel de lapidation de Satan, risque donc de s’alourdir.
Saphirnews
