Au moins 50 personnes sont mortes dans un attentat-suicide contre une mosquée de Mubi, dans le nord-est du Nigeria, mardi 21 novembre. Le kamikaze est un adolescent qui a actionné son engin explosif lors de l’arrivée des fidèles pour la prière du matin. « Pour l’instant nous avons au moins 50 morts » et plusieurs blessés, a déclaré à l’Agence France-Presse le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Othman Abubakar.
« Le kamikaze s’est fait exploser parmi les fidèles pendant les prières du matin : une quinzaine de fidèles ont été tués et plusieurs autres blessés », a ajouté Haruna Furo, responsable de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat d’Adamawa. De nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignés en urgence, selon les différentes sources, qui n’ont pu en préciser le nombre.
La marque de Boko Haram
L’attentat n’a pas été revendiqué pour l’heure, mais le mode d’action et la situation géographique portent la marque de Boko Haram. Le groupe terroriste islamiste mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides.
L’Etat d’Adamawa, touché par les violences au pic de l’insurrection en 2014-2015, avait connu un progressif et fragile retour au calme, en comparaison avec l’Etat voisin du Borno, épicentre du conflit, qui n’a connu aucun répit. Ces dernières semaines, pourtant, les attaques djihadistes ont repris. La région, frontalière du Cameroun, est proche des monts de Mandara, où Boko Haram a plusieurs camps.
Au moins deux femmes et un soldat ont été tués début novembre dans une attaque menée par des dizaines de djihadistes à Gulak, dans la région de Madagali, dans le nord de l’Etat d’Adamawa.
Le Monde Afrique