Des catholiques conservateurs américains ont mis mercredi la pression dans une lettre ouverte au pape François, à quelques jours du synode sur la famille, pour qu’il reste intransigeant dans la défense du mariage.
Dans cette lettre diffusée par le site catholique Crux, 48 personnalités expriment leur inquiétude pour la famille, en particulier aux États-Unis, où le taux de divorce dépasse les 40%.
Ce synode se réunit du 5 au 19 octobre au Vatican, et doit discuter entre autres de la place dans l’Église des divorcés remariés, certains craignant un abandon de la doctrine de l’Église sur le mariage.
Les couples « attendent désespérément d’entendre la vérité (…) sur la raison pour laquelle le Christ et l’Église désirent qu’ils restent fidèles l’un à l’autre tout au long de leur séjour sur terre », écrivent les signataires.
« Quand le mariage devient dur –comme cela est le cas pour la majorité des couples– l’Église doit être une source de soutien, pas seulement pour des époux à titre individuel, mais pour le mariage lui-même ».
Les signataires, dont l’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès du Saint siège Mary Ann Glendon, ne parlent pas directement de l’épineux dossier des divorcés remariés, mais s’inquiètent de l’impact du divorce et de la pornographie aux États-Unis.
Un front est récemment apparu autour de plusieurs cardinaux pour s’opposer au cardinal allemand Walter Kasper, proche du pape François, qui préconise de trouver des solutions, dans le respect de la doctrine catholique, pour les divorcés remariés actuellement interdits de communier.
Parmi ces cardinaux, le très conservateur Raymond Leo Burke a accusé mercredi sur le site du quotidien La Stampa le cardinal Kasper de parler à la place du pape, en affirmant: « Le pape n’a pourtant pas la laryngite! ».
Ce camp conservateur compte d’autres poids-lourds, dont le cardinal australien George Pell, qui dirige le nouveau secrétariat à l’Économie, ou le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ex-Saint-Office).
C’est dans l’Église américaine que se trouvent les principaux opposants à la ligne d’ouverture du pape François, qui lui reprochent de ne pas les soutenir assez dans leur opposition à la contraception et à l’avortement.
La Libre.be